Les forces armées chinoises n'ont jamais autorisé d'activités de hacking et les spéculations à propos d'une "cyber-unité spéciale" sont dépourvues de tout fondement, a déclaré dimanche Qian Lihua, ancien directeur du Bureau des affaires étrangères du ministère chinois de la Défense nationale.
Il y a eu de nombreuses allégations récentes selon lesquelles la Chine serait coutumière de cyberattaques internationales, mais Qian Lihua a fait remarquer que la Chine était elle-même l'une des principales cibles de hacking dans le monde.
En 2012, le site Internet du MDN et de l'Internet militaire chinois, sponsorisé par le journal de l'Armée populaire de Libération (APL), ont été attaqués en moyenne 144.000 fois par mois par des hackers étrangers, et environ 60% de ces attaques provenaient des Etats-Unis, a déclaré M. Qian.
En février, la firme de cybersécurité américaine Mandiant a publié un rapport prétendant qu'une unité militaire chinoise secrète se trouvait derrière des cyberattaques contre des sociétés américaines depuis plusieurs années.
Ce rapport a suscité une vague de critiques dans les médias occidentaux contre le soi-disant "hacking chinois".
"La Chine et les Etats-Unis font tous deux face à des problèmes liés à leur cybersécurité et doivent travailler ensemble et développer leur confiance mutuelle à cet égard", a souligné M. Qian.
"La Chine s'oppose à ce que certains pays usent de leurs avantages en matière de développement technologique et élaborent des règles qui leur soient favorables", a-t-il ajouté.