Le Kenya n'a pas encore finalisé son processus de réconciliation cinq ans après la fin des violences post-électorales en 2008 que le pays est-africain s'apprête à organiser ses premières élections sous la nouvelle constitution.
Le président de la Commission de la cohésion et de l'intégration nationale (NCIC), Mzalendo Kibunja, a déclaré à Nairobi que plusieurs organismes privés et gouvernementaux avaient entrepris des efforts de réconciliation mais n'avaient pas encore réussi à atteindre les masses.
"J'espère que le prochain président poursuivra les efforts de réconciliation et de justice pour toutes les victimes des violences post-électorales", a déclaré M. Kibunja lors du lancement du livre sur la gestion des conflits et des efforts de paix mercredi soir à Nairobi.
L'objectif du livre était d'étudier la gestion du conflit civil et des violences post-électorales de 2008 et de documenter les leçons tirées.
Le Kenya a failli plonger dans une guerre civile après les élections controversées de 2007 qui ont mené à des semaines de violences: 600000 personnes avaient dû fuir leur foyer et 1300 avaient perdu la vie.
Les élections du 4 mars prochain s'inscrivent dans le cadre de réformes institutionnelles qui ont entrainé l'investiture de nouveaux fonctionnaires lors d'une procédure de nomination élaborée.
Les élections concerneront la présidence, les membres du Sénat récemment créé, le parlement, les gouverneurs des 47 gouvernements de comtés, les membres des parlements régionaux et les représentants de la jeunesse et des femmes.
La nouvelle constitution a été créée comme outil pour éviter la récurrence des violences, qui ont également été causées par le manque de structures politiques transparentes et d'institutions étatiques crédibles, selon les tribunaux.
Le NCIC a tenu à souligner que sur les huit candidats à la présidentielle, seul un sortira vainqueur, et que les Kényans devaient donc observer un comportement pacifique après la déclaration des résultats.