La Banque africaine de développement (BAD) est le premier partenaire de développement du Maroc avec des investissements qui s'élèvent à près de 10 milliards d'euros et un portefeuille actif comprenant environ 2,7 milliards d'euros, fait savoir cette semaine la représentante résidente de la BAD au Maroc, Amani Abou-Zeid.
Elle a tenu ces propos lors des visites d'information sur certains projets financés par la BAD, destinées aux journalistes, en prévision de la tenue du 27 au 31 mai à Marrakech des assemblées annuelles du groupe de la BAD, sur le thème "La transformation structurelle de l'Afrique".
Mme Abou-Zeid a précisé que le secteur des infrastructures constitue le principal domaine d'intervention au Maroc de la Banque, suivi des programmes d'appui aux réformes et du secteur social.
Selon Donald Kaberuka, président de la BAD, le Maroc reste le premier client de cette institution, qui participe à hauteur de 22 millions de dirhams au Projet d'appui au programme marocain d'économie d'eau d'irrigation (PAPNEEI) afin d'assurer une utilisation rationnelle et assurer la valorisation des ressources en eau d'irrigation.
De même, le programme d'appui au Plan Maroc Vert (PAPMV), est financé par la BAD à hauteur de 105 millions d'euros. Dans le secteur de l'énergie, la Banque a financé 17 opérations d'une valeur totale de 1,3 milliard d'euros, en se focalisant sur le développement du secteur des énergies renouvelables et le plan éolien marocain et électrification rurale.
Dans le secteur des transports, la BAD finance avec près de 300 millions d'euros les travaux de triplement et de renouvellement de la voie ferroviaire entre Casablanca (80 km au sud de Rabat) et Kenitra (40 km au nord de Rabat). Récemment, la BAD a annoncé sa stratégie pour la période 2012-2016 et qui s'articule autour de deux piliers, à savoir le renforcement de la gouvernance et de l'inclusion sociale et le soutien au développement des infrastructures vertes.
En 2013, la BAD travaille, en collaboration avec le gouvernement marocain, pour la mise en place de deux appuis budgétaires, notamment l'adéquation formation-emploi pour un montant de 116 millions d'euros et le programme d'appui à la couverture médicale (phase 3 pour un montant de 116 millions d'euros).
Selon le ministre marocain de l'Economie et des Finances, également président du Conseil des gouverneurs de la BAD, M. Nizar Baraka, la BAD accompagne le Maroc dans le financement des réformes, des infrastructures et des services publiques aux citoyens.
"Elle a été pour nous un véritable moteur pour pouvoir accélérer la croissance dans un sens d'inclusion et de développement durable avec un focus particulier sur l'économie verte", a-t-il relevé. Aux assemblées annuelles de la BAD prendront part plus de 2.500 délégués, dont les ministres des finances, les gouverneurs des banques centrales et des chefs d'entreprise venant des 78 pays membres de l'institution participeront aux rencontres.
Au menu de cette rencontre figurent également l'examen des résultats financiers de la Banque et la création d'un Fonds pour le financement des infrastructures en Afrique par la BAD, une initiative visant à combler le déficit en infrastructures dont souffre l'Afrique.
La rencontre se penchera aussi sur les défis auxquels la région Afrique est confrontée dans les domaines clés tels que le changement climatique, les infrastructures, le secteur privé et la gouvernance.