L'armée égyptienne est actuellement en train de sécuriser le bâtiment de la télévision publique, mais elle n'interfère pas avec le travail de la salle de presse, a indiqué mercredi à Xinhua le vice-président du pôle informations de la télévision d'État.
"Tous les présentateurs et rédacteurs d'informations travaillent normalement à leurs horaires habituels", a déclaré Hassan Thabet, démentant les informations selon lesquelles le bâtiment aurait été évacué.
Par ailleurs, une source officielle du siège de la télévision d' État a déclaré à Xinhua sous le couvert de l'anonymat qu'il était habituel pour l'armée de sécuriser le bâtiment de la télévision d'État dans de telles circonstances, "mais que cette fois-ci les forces armées ont intensifié leur déploiement, en particulier après les manifestations du 30 juin contre le président".
On observe une présence militaire dans les différents services et studios du bâtiment, cependant l'armée n'a imposé aucune restriction sur les contenus diffusés sur la chaîne d'information officielle, souligne cette source.
Le président égyptien Mohamed Morsi, favorable aux islamistes, est confronté à des vagues de protestation de tout le pays réclamant son départ et la tenue d'élections présidentielles anticipées, tandis que ses partisans organisent des rassemblements similaires "pour défendre sa légitimité".
Le conseiller présidentiel Ayman Ali a déclaré mercredi que M. Morsi "préfèrerait mourir sur place" que de devenir aux yeux de l' histoire et des générations futures celui qui a abandonné la démocratie.
M. Morsi a déclaré de manière répétée qu'il serait prêt à " sacrifier sa propre vie" pour le bien de la légitimité, ignorant l'ultimatum de 48 heures donné par l'armée pour résoudre la crise actuelle, ultimatum qui a expiré mercredi après-midi.