Ayant débuté depuis mardi matin sur tout le territoire national malgache et prend fin le 24 octobre prochain, la campagne électorale relative au premier tour de l'élection présidentielle du 25 octobre prochain bat son plein.
Chacun des 33 candidats en lice à ce premier tour de la présidentielle a essayé de faire de cette première journée de campagne, un départ remarquable pour l'objectif commun d'être élu à la magistrature suprême.
La plupart des candidats ont commencé la propagande à Antananarivo, la capitale malgache par des cultes oeucuméniques et des spectacles gratuits animés par des artistes de renom nationaux. Quelques uns d'entre eux ont débuté leur campagne électorale dans les provinces et dans leur fief respectif, histoire d'honorer les leurs d'abord avant d'attaquer les autres régions de Madagascar.
Certains ont opté pour une caravane de voitures sonorisées et habillées de leur grand poster tandis que d'autres ont choisi les grandes marches pour visiter des différents quartiers du centre ville de la capitale, mais tous ont créé des embouteillages monstres, ce dont les simples automobilistes et citoyens ne s'y attendaient pas du tout.
Une dizaine de candidats ont pourtant préféré la discrétion totale et se sont retirés dans leur quartier général respectif pour peaufiner, dit-on, leur stratégie de campagne électorale. Le seul point commun de ces candidats pourtant, ce sont les affiches scotchées et collées ici et là, dans tous les recoins de la ville, et même dans des endroits où l'on ne s'y attendait pas du tout.
Côté programmes et projets de société, chaque candidat y apporte le sien espérant séduire plus d'électeurs. Un candidat promet la création d'un million d'emplois avec un salaire de 200. 000 Ariary (100 dollars) par mois si le salaire minimum d'embauche pour le secteur non agricole à Madagascar est de 108.019 Ariary. ( 1 dollar équivaut à 2.000 Ariary) actuellement.
Certains se sont engagés à lutter contre l'insécurité grandissante à Madagascar en faisant respecter la loi puisque la sécurité garantit le développement, dit-il. D'autres proposent la restructuration du système éducatif, par la professionnalisation des enseignants payés par les associations des parents d'élèves et la mise à la disposition des transports et cantines gratuites pour les collégiens et lycéens.
La promesse de consolider la promotion de la jeunesse, de renforcer l'accès à l'eau potable, d'améliorer le domaine de la santé publique, d'instaurer une justice indépendante, et de mettre
fin à la corruption, ont également été mentionnés lors des propagandes tandis que deux des candidats comptent concrétiser le retour au pays des exilés politiques une fois arrivé à la présidence de la République Malgache.
En dehors des promesses des prétendants au pouvoir, les simples citoyens surtout, les jeunes, profitent de cette période d'un mois de campagne pour faire un peu d'argent de poche même si c'est temporaire. 15.000 à 30.000 Ariary par jour est l'indemnité donnée à chacune des personnes qui participent à une propagande électorale en distribuant les brochures ou en faisant l'animation dans la foule, un petit « job » à profiter même on si n'a pas les mêmes couleurs politiques que le candidat, a-t-on fait remarquer.
Les bus de transport public se sont convertis temporairement au transport des propagandistes, et sont loués jusqu'à 70.000 Ariary par jour si le versement quotidien à payer au propriétaire du bus est d'environ 30.000 Ariary.
Dans tous ces mouvements, le Premier ministre de la transition, Omer Beriziky a adressé un appel à l'endroit des candidats pour qu' ils entament leur campagne dans le calme et munie de respect mutuel entre les uns et les autres.
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