Les autorités militaires algériennes ont refusé de coopérer avec les milices libyennes ayant pris le contrôle des frontières, où les forces régulières se sont retirées pour se concentrer au niveau de la capitale Tripoli et de Benghazi suite à la détérioration de la situation sécuritaire ces dernières semaines, a révélé lundi à Xinhua une source sécuritaire algérienne.
Les forces armées algériennes déployées sur le long de la frontière avec la Libye, longue de 1.000 km, ont, selon la même source, constaté que les hommes libyens chargés de garder cette bande frontalière ne portaient plus d'uniformes et obéissaient aux ordres de chefs tribaux, issus des régions touarègues et de Zentan.
L'Algérie a mobilisé 20.000 hommes pour mener à bien des opérations de ratissage afin de traquer les groupes terroristes qui se trouvent aux frontières algéro-tuniso-libyennes et empêcher l'infiltration de trafiquants de tout genre, a fait savoir la même source.
L'année dernière, le directeur général algérien de la sûreté nationale, le Général major Abdelghani Hamel, a annoncé que son pays était disposé à assurer la formation des policiers libyens, dans le cadre d'un accord conclu entre les deux pays. Il a précisé que la coopération avec la Libye comprend la formation en matière de sécurité des frontières.
En mars 2012, l'ex-ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités Locales, Daho Ould Kablia, a affiché la disponibilité de l'Algérie à coopérer avec la Libye dans les domaines susceptibles de contribuer à renforcer la surveillance et assurer la sécurité des frontières communes.
Il a proposé la constitution d'une commission-mixte frontalière algéro-libyenne pour prendre en charge les questions de sécurité et les régions frontalières