Le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta a affirmé vendredi que d'autres détenus des groupes armés seront libérés s'il le faut, si c'est le prix de la paix, a- t-on appris ce jour lors de l'ouverture des assises nationales sur le nord du Mali, qui réunit notamment les acteurs étatiques, des chefferies coutumières et traditionnelles, de la classe politique.
A ces assises nationales sur le nord qui se tiennent du 1er au 2 novembre, prennent part également les acteurs des organisations de femmes et de jeunes, de la société civile, des forces de défense et de sécurité, des Mouvements et groupes d' autodéfense, des représentants des réfugiés et des déplacés venus d'Algérie, du Burkina Faso, du Niger et de la Mauritanie ainsi que des partenaires au développement et organisations internationales, entre autres.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des mises de confiance entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du pays, signataires de l'accord de Ouagadougou en juin dernier, des prisonniers ont été libérés de part et d'autres.
La libération des éléments des groupes armés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), a suscité beaucoup de réactions de contestation de la part de nombreux maliens.
Réagissant à ce sujet lors des assises nationales sur le nord, le président malien a déclaré : ''Il y aura d'autres libérations, s'il le faut, si c'est le prix à payer pour avoir la paix. Que nul n'a doute'' et ajouté qu'il a été ''élu pour gérer le réel et non les fantasmes de quelqu'un''.
''A ceux qui ont pris les armes, je tends encore la main afin qu'ils s'inscrivent dans une dynamique de paix et de réconciliation. Travaillons à faire en sorte de bannir pour toujours les armes de notre commerce social'', a-t-il affirmé.