Le Burundi et la Zambie sont déterminés à accélérer les mécanismes de relance de leur coopération bilatérale interrompue il y a plus de deux décennies du fait des troubles internes burundaises, a annoncé vendredi à Bujumbura le secrétaire permanent intérimaire au ministère burundais des Relations Extérieures et Coordonnateur national du mécanisme de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL), M. Gaspard Kabura.
Ouvrant les travaux des experts burundais et zambiens dans le cadre des préparatifs du lancement de la 4ème session de la commission mixte permanente de coopération burundo-zambienne, M. Kabura a rappelé que la 3ème session de la grande commission mixte permanente de coopération entre la Zambie et le Burundi s'était tenue du 21 au 23 août 1990.
"Depuis lors, le Burundi a connu plus d'une décennie de troubles internes, une situation qui n'était guère favorable à la tenue régulière des sessions de la commission mixte de coopération burundo-zambienne. Après le recouvrement de la paix et de la sécurité au Burundi, suivi des premières élections démocratiques post-conflit en 2005, plusieurs tentatives pour réunir la dite commission ont eu sans succès", a-t-il affirmé.
Selon M. Kabura, cette rencontre de trois jours permet aux experts des deux pays de réfléchir et sortir des propositions concrètes sur les voies et moyens de réchauffer la coopération de ces deux pays frères et voisins reliés par un important cordon ombilical qu'est le lac Tanganyika.
Il leur a recommandé de focaliser leur attention sur les stratégies à user pour redynamiser la coopération burundo- zambienne dans les domaines du transport aérien, lacustre, ferroviaire et routier.
La relance de la coopération dans les secteurs de la recherche et du développement sur le lac Tanganyika, la promotion et la protection réciproques des investissements commercial, d' agriculture et d'élevage, des télécommunications, d'énergie et des ressources en eau et d'enseignement à tous les niveaux, sont aussi à encourager, a insisté M. Kabura.
Il a souhaité que cette session des experts puisse déboucher sur des propositions réalistes et concrètes sur base desquelles la session ministérielle attendue lundi prochain à Bujumbura s' appuiera pour valider les recommandations émises par les participants.