Le projet de la conférence de Genève II, destinée à résoudre par des moyens politiques la crise syrienne, doit inclure des représentants du gouvernement comme de l'opposition, a déclaré vendredi le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes Lakhdar Brahmi lors d'une conférence de presse donnée à Damas.
"La différence entre Genève I et Genève II, c'est que la Syrie sera représentée par deux délégations, celle du gouvernement syrien et celle de l'opposition syrienne", a précisé Lakhdar Brahmi.
Au cours des derniers jours, M. Brahimi a multiplié les entrevues avec des responsables gouvernementaux de plusieurs pays - - Egypte, Irak, Koweït et Syrie notamment le Président syrien Bachar al-Assad, dans le but de s'accorder sur les modalités de la conférence.
"Tous les pays visités manifestent un intérêt considérable vis-à-vis de Genève II en raison de la grande attention suscitée par la crise en Syrie, à l'origine de souffrances innombrables", a déclaré M. Brahimi.
"Tout le monde souhaite contribuer, d'une manière ou d'une autre, aux préparatifs de Genève II et mettre fin à la crise en Syrie".
Le but de cette Conférence serait de parvenir à une solution politique au conflit par un accord global entre le gouvernement et l'opposition sur la mise en œuvre intégrale du Communiqué dit de Genève, adopté au terme de la première grande conférence internationale sur la question, le 30 juin 2012.
Ce document énonce les principales étapes d'un processus destiné à mettre fin à la violence. Il appelle entre autres à la création d'un organe de transition doté de pleins pouvoirs exécutifs et formé de membres de l'actuel gouvernement et de l'opposition et d'autres groupes, dans le cadre des principes et directives d'une transition politique menée par les Syriens eux-mêmes.