La Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) a exprimé jeudi sa préoccupation devant les récents incidents violents qui se sont produits autour des écoles du Cap Haïtien, dans le nord du pays.
"Les informations selon lesquelles de jeunes étudiants ont été victimes de jets de pierre et d'attaque au gaz lacrymogène au Cap Haïtien m'inquiètent", indique La Représentante spéciale du Secrétaire général en Haïti, Sandra Honoré, dans un communiqué de presse.
"De tels actes individuels sont particulièrement inquiétants en ce qu'ils mettent en péril la sécurité de tous et, en l'occurrence, celle de personnes jeunes et innocentes. Nous devrions tous nous sentir concernés par l'augmentation d'une telle violence dans la société, et la refuser avec fermeté, dans le respect de l'état de droit, le respect des autres, la tolérance, la dignité individuelle et les droits de l'homme", a-t-elle ajouté.
De tels actes de violence soulignent selon la chef de la Mission la nécessité de renforcer les structures institutionnelles et l'état de droit au bénéfice des enfants et de la jeunesse.
"Il est très important que tous les individus aient l'opportunité d'exprimer librement leurs opinions, sans crainte de représailles ou d'intimidation. Toutefois, cette liberté doit s'exercer de manière pacifique".
Mme Honoré exhorte donc tous les Haïtiens, la société civile et les autres acteurs, y compris les leaders politiques, religieux et communautaires, à poursuivre leur travail vers l'établissement d'un État non violent en Haïti.