Le Brésil et l'Allemagne ont présenté vendredi à la communauté internationale une résolution conjointe sur "le droit à la vie privée à l'ère digitale", a confirmé le ministère brésilien des Affaires étrangères.
Dans un communiqué publié sur le site internet du ministère, le gouvernement brésilien indique que la proposition soumise à l'Assemblée générale annuelle des Nations unies (AGNU), présentement réunie à New York, sera d'abord évaluée par une commission de l'ONU, puis par les membres de l'assemblée générale.
La manoeuvre survient dans le sillage de récentes révélations faisant état d'une surveillance mondiale par des agences de renseignements américaines, qui ont ciblé tout particulièrement les dirigeants du Brésil et de l'Allemagne en interceptant leurs conversations téléphoniques et électroniques.
Washington a défendu son programme d'espionnage, le qualifiant de mesure anti-terroriste.
Le document global "affirme que les droits dont bénéficient les individus hors ligne doivent également prévaloir en ligne, surtout le droit à la vie privée", et exhorte les membres de l'assemblée générale à évaluer le dossier sur une "base prioritaire".
La présidente brésilienne Dilma Rousseff et la chancelière allemande Angela Merkel ont toutes deux été victimes du programme d'espionnage américain, selon des documents divulgués par le délateur Edward Snowden, qui a reçu l'asile politique en Russie.