Une formation sous-régionale sur la mycologie est organisée depuis lundi à Bujumbura en faveur des scientifiques du Rwanda, de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Burundi.
"Malgré les services économiques et écosystémiques joués par les champignons, cette ressource biologique reste peu revalorisée dans les pays de la sous région", a déploré Epimaque Murengerantwari, Secrétaire Permanent au ministère burundais de l' Environnement, lors du lancement de la formation.
"Comme la plupart des produits forestiers non ligneux, la contribution des champignons dans l'économie n'est pas encore manifeste", a-t-il renchéri.
D'autres lacunes sont notamment liées à l'insuffisance des spécialistes en la matière, des connaissances sur ces organismes vivants, la méconnaissance de la valeur monétaire des services rendus par les champignons dans l'écologie, a-t-il poursuivi.
De plus, l'absence des études sur la valeur écosystémique des champignons empêchent d'argumenter pour une prise de conscience pour la protection de ce genre de ressource biologique, a noté Murengerantwari.
Pourtant, les champignons sont considérés comme une source de protéines dans l'alimentation, une source de revenus pour les ménages, et joue un rôle dans la survie de la biodiversité par le phénomène de "symbiose" dans le maintien des forêts claires, a-t- il fait remarquer.
Cette formation de 10 jours permettra de connaître la richesse au niveau des écosystèmes, de disponibiliser les connaissances sur les champignons surtout d'Afrique, d'améliorer les connaissances en matière de conservation des champignons pour les recherches ultérieures, de renforcer les capacités en matière de valorisation en Afrique Centrale, a-t-il précisé.
Cette initiative, issue du partenariat entre certaines universités des trois pays, à savoir l'Institut National pour l' Environnement et la Conservation de la Nature (INECN) du Burundi, l'Institut Royal de Sciences Naturelles de Belgique et le Jardin Botanique National de Belgique, rentre dans le cadre de la mise en oeuvre de la Convention sur la Diversité Biologique, a-t-il encore signalé.