La région des grands lacs traverse une période difficile, a affirmé jeudi à Bujumbura le Secrétaire Général du Forum des Parlements de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (FP-CIRGL), M. Prosper Higiro.
M. Higiro, qui s'exprimait à la clôture de la 4ème session ordinaire de l'assemblée plénière du FP-CIRGL, a précisé qu'en dépit des perspectives de paix positives dans un passé récent, la région reste confrontée à des conflits plus ou moins ouverts.
En effet, a-t-il explicité, l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) abrite toujours des groupes armés nationaux et étrangers qu'"il faudrait combattre et éradiquer définitivement".
Par ailleurs, a-t-il ajouté, même si les menaces du groupé armé M23 ont été écartées par les Forces Armées de la RDC (FARDC) appuyées par les éléments de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), la paix n'est pas acquise définitivement aussi longtemps que le gouvernement de Kinshasa n' aura pas conclu un accord de paix avec le M23.
C'est pourquoi, a-t-il noté, tous les espoirs sont orientés vers un aboutissement du processus politique de Kampala conduit sous la médiation du chef d'Etat ougandais Yoweri Museveni. Selon M. Higiro, l'autre coin objet de tensions au sein de la région des grands lacs, est la République Centrafricaine (RCA) qui peine à sortir d'une crise multiforme dans laquelle elle se trouve.
La situation risque de se compliquer si des actions fermes ne sont pas entreprises dans les meilleurs délais, a-t-il averti.
"Nous avons noté récemment un engagement de la communauté internationale dans la résolution de la crise politique, sécuritaire et humanitaire en RCA, notamment à travers la résolution 2121 du Conseil de Sécurité des Nations Unies", a-t-il rappelé.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, en dépit de la normalisation des relations entre le Soudan et le Soudan du Sud, des défis restent à relever sur le plan intérieur et bilatéral.
A tout cela s'ajoute la préoccupation relative à l'exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des Grands Lacs au sein desquelles on recense les "minerais de conflits" dans les zones occupées par des groupes armés, a affirmé M. Higiro.