Le révérend congolais-Kinshasa Jean-Paul Moka a annoncé dans un communiqué rendu public à Bruxelles le lancement d'un nouveau mouvement "O23", vu les derniers développements qui avaient lieu depuis la formation d'un "gouvernement de cohésion nationale" en RDCongo le 23 octobre dernier.
Il s'est félicité d'une "nouvelle impulsion en RDCongo", déclarant que le mouvement O23 aurait "pour mission de préserver, défendre et promouvoir les acquis" du 23 octobre 2013.
Il s'agit d'abord de la "déclaration imminente de la reddition" des rebelles du M23 dans l'est de la RDCongo. Selon le révérend Moka, en exil à Bruxelles depuis 2003, la position de Kinshasa "n'exclut pas la poursuite d'une résolution plus large des problèmes de fond des pays voisins, au cours d'une conférence internationale sur la problématique des Grands Lacs, sans remettre en cause l'intangibilité des frontières nationales". "La traque des autres forces négatives devra continuer, sans négliger le démarrage effectif des dialogues et négociations constructifs entre les pays de la région et leurs oppositions politiques et militaires", a-t-il dit.
Pour le révérend Moka, la RDCongo affiche aussi une santé économique en progression. "Faut-il reconnaître que cette progression n'est pas le fruit du hasard, mais d'un travail accompli par un leadership. Si le climat des affaires est principalement encore affecté par la corruption, le favoritisme et le manque de transparence, il est à noter que des mesures significatives ont été prises par le Président de la République", a-t-il indiqué. Il a souhaité que le nouveau gouvernement de cohésion nationale puisse répondre aux nouvelles exigences de l'après-23 octobre, dont le social constitue l'un des soucis majeurs.
Le révérend Moka a appelé des partis d'opposition, dont l'UNC, l'UDPS et leurs alliés, à se mettre d'accord rapidement pour désigner un porte-parole, d'autant que le président du Parlement "recherche une solution rapide et adéquate au problème hérité depuis 2006, dans un contexte politique de contestation de la transparence des résultats électoraux". Il a plaidé pour la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la libération des prisonniers politiques, dont le pasteur Fernando Kutino et le député Diomi Ndongala, pour "redonner un crédit à la nouvelle philosophie de la révolution du 23 octobre 2013".