Les envoyés des Nations Unies et leurs homologues ont exprimé lundi leurs regrets à l'annonce que les pourparlers de paix entre le groupe rebelle M23 et le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) n'avaient pu être conclus ce soir, tout en soulignant que toute solution à ce conflit devait tenir pour responsables de leurs actes les auteurs de crimes graves.
La déclaration conjointe a été rendue publique dans la soirée par l'envoyée spéciale du secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, son représentant spécial pour la RDC, Martin Kobler, l'envoyé spécial des Etats-Unis, Russ Feingold, le représentant spécial de l'Union africaine, Boubacar Diarra, et le Coordonnateur principal de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke. Elle arrive près d'une semaine après que le M23 a déclaré vouloir mettre fin à sa rébellion sanglante contre le gouvernement congolais.
Les pourparlers, qui se sont déroulé aujourd'hui dans la capitale ougandaise Kampala, avaient pour objectif de parvenir à un accord final de principe qui garantisse le désarmement et la démobilisation des soldats du M23 et la reddition de comptes pour les auteurs de violations graves des droits de l'homme.
"Les envoyés notent que les parties n'ont exprimé aucune divergence de vue sur les questions fondamentales figurant dans le projet de document. Toutefois, un accord sur le format (dudit document) n'a pas encore été obtenu. En dépit du changement de situation sur le plan militaire, il est important de parvenir à une conclusion politique du dialogue", indique le communiqué.
"Les envoyés exhortent les parties à résoudre leur différend relatif au format du document et à rester engagée en faveur d'un règlement pacifique du conflit".
"Les envoyés soulignent en outre que toute solution doit permettre d'établir les responsabilités des auteurs de crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l'humanité , y compris ceux impliquant des violences sexuelles et le recrutement d'enfants-soldats, ainsi que toute autre violation flagrante des droits de l'homme".