Le Mouvement du 23 mars (M23), ex-rébellion active dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a accusé mardi le gouvernement de bloquer la signature de l'accord de paix lundi à Kampala en Ouganda.
"Le gouvernement a voulu revenir sur le texte qui avait déjà ét é approuvé par les deux délégations en présences des envoyés spé ciaux depuis le 4 novembre dernier", selon une note d'information du M23.
"Lundi, la délégation du gouvernement congolais est arrivée à Kampala exigeant que le titre du texte soit changé en, d'abord, une déclaration et, ensuite, en conclusion du dialogue", indique la note.
D'après le M23, la demande du gouvernement est irrecevable é tant donné que les débats ont été clos depuis le 4 novembre dernier et les autres étapes avant la signature de l'accord ont dé jà été franchies, notamment la déclaration de fin de rébellion faite par le M23, la déclaration du gouvernement prenant acte de celle du M23 ainsi que le délai de 5 jours demandé par le gouvernement de la RDC pour préparer l'opinion à la signature de l'accord de paix.
"Ces étapes avaient aussi été approuvées par le sommet de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) du 5 novembre 2013 au cours duquel le gouvernement avait donné des garanties fermes qu'il signera un accord de paix avec le M23 à la date indiquée", a poursuivi le M23 dans le texte.
Les pourparlers de Kampala entre le gouvernement rd-congolais et les rebelles du M23, sous la médiation de l'Ouganda depuis le 9 décembre 2012, ont très peu progressé avant la récente offensive victorieuse des Forces armées de la RDC (FARDC) appuyées par la brigade d'intervention de l'ONU qui a permis de déloger en quelques jours les rebelles du M23 dans toutes les positions de la province du Nord-Kivu sous son contrôle depuis mai 2012.