Jean-Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina, candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle prévu le 20 décembre, ont promis tous deux des mesures en vue du redressement de l'économie nationale malgache.
La mise en place d'un engagement sous la forme d'un cadre national juridique, administratif, financier qui fixera les objectifs, les stratégies, les modalités de financements et les calendriers de mise en oeuvre, est entre autres les dispositions avancées par les deux candidats pour redonner confiance aux bailleurs de fonds.
Pour Jean-Louis Robinson, qui a obtenu 21,10% des suffrages exprimés lors du premier tour de l'élection présidentielle, il a indiqué qu'il est important de mettre en place un système éducatif performant et des mesures concrètes orientées vers des résultats objectivement vérifiables en matière de santé.
Ces deux facteurs, a-t-il dit, jouent un rôle prépondérant dans la réussite de tout programme de développement économique.
Ce candidat a également avancé la nécessité de la mise en place d'un système juridique, juste, transparent, fiable, crédible et luttant sans merci contre la corruption ; la mise en oeuvre de mesures destinées à instaurer un climat d'apaisement politique et social et à favoriser la réconciliation nationale ainsi que la signature d'un pacte social engageant tous les acteurs politiques et acteurs de développement.
Le rétablissement de la sécurité aussi bien en milieu urbain que rural afin de redonner la confiance aux investisseurs et à l' ensemble des producteurs a également été mentionné par ce candidat outre l'amélioration des conditions de vie de la population surtout les catégories les plus défavorisées et vulnérables.
Quant à Hery Rajaonarimampianina, qui a obtenu 15,93% des suffrages exprimés, il compte lutter contre la pauvreté et asseoir un développement durable, avec une croissance inclusive.
Pour y arriver, il prévoit de mettre en place un environnement politique stable, apaisé, sain et sécuritaire pour tout le monde, en particulier, pour les opérateurs économiques et les investisseurs et mettre en place une confiance retrouvée entre les dirigeants et la population malgache qui se traduit par la mise en place d'un état de droit à Madagascar.
Il a mis en relief le secteur privé qui est la cheville ouvrière du développement économique et qui va créer les emplois, la valeur ajoutée et les innovations nécessaires en matière technologique et managériale.
Cinq points ont été soulignés par ce candidat dont la mise en place d'une stratégie nationale alimentaire ; la relance du tourisme et déclenchement des grands travaux : le renforcement de la sécurité des investissements et des investisseurs ; le développement des partenariats ainsi que la transparence dans la gestion de la ressource minière et naturelle.
A Madagascar, les crises politiques à répétition (1972, 1991, 2002 et 2009) ont gravement détérioré l'environnement économique rendant toute entreprise commerciale très compliquée, voire très périlleuse au point que les investisseurs étrangers se sont même désinvestis.
Toutefois, force est de constater que sans de nouveaux investissements étrangers, l'économie malgache ne pourra pas redémarrer rapidement. Les capitaux malgaches, privés ou publics, ne suffiront pas à l'évidence, à couvrir les besoins du pays qui sont gigantesques et urgents.
La rencontre des deux candidats avec les investisseurs qui s' est tenue jeudi à Antananarivo, la capitale malgache, a été organisée par la Chambre de Commerce et d'industrie France- Madagascar (CCIFM) ainsi que les Chambre de commerce américaine, sud-africaine et britannique à Madagascar, qui ont demandé à chacun de développer les mesures à mettre en oeuvre rapidement pour la relance économique ainsi que le calendrier estimé de mise en place de ces mesures.