Au total, 41 000 Bissau-Guinéens ont été infectés du VIH/SIDA au 31 décembre 2012, a indiqué à Xinhua le Secrétariat national de lutte contre le Sida de la Guinée-Bissau.
Pour la seule année 2012, on estime à 3 600 le nombre de Bissau- Guinéens infectés par le virus, selon la même source.
Parmi les personnes infectées en 2012, 2 300 décès ont été enregistrés, a précisé Adulai Djaló, directeur de la planification du Secrétariat national de lutte contre le sida, qui a dressé un tableau sombre de la situation en Guinée-Bissau avec l'augmentation des cas de VIH/SIDA au cours des trois dernières années.
Actuellement la prévalence du VIH/SIDA en Guinée-Bissau se situe à 3,9%, a-t-il indiqué, ajoutant qu'il s'agit "d'une prévalence stable chez les adultes. C'est à dire qu'il n'y a pas de croissance ni de réduction des cas de sida".
Toutefois, a relevé M. Djaló, 14 000 personnes infectées par le VIH/SIDA ont besoin d'un traitement antirétroviral, alors que " seulement 6 101 personnes reçoivent un tel traitement dans les centres de santé depuis 2012".
Adulai Djaló a reconnu la fragilité de la Guinée-Bissau pour faire face aux infections. "Le pays n'a pas la capacité financière de fournir des réponses à cette situation", a-t-il affirmé, d' autant que le Fonds mondial de lutte contre le sida, un partenaire majeur du Secrétariat national de lutte contre le sida, a suspendu son appui à la Guinée-Bissau après le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.
"Tout le soutien vient de l'étranger, de sorte que la suspension de l'aide du Fonds mondial a grandement influencé l'augmentation des cas de sida dans le pays", a souligné M. Djaló.