Un tribunal égyptien a ajourné mercredi au 19 mars le procès du président déchu Hosni Moubarak et de ses deux fils Alaa et Gamal pour détournement de fonds alloués à l'entretien des palais présidentiels, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Les Moubarak ainsi que quatre autres inculpés ont été accusés d'avoir détourné 125 millions de livres égyptiennes (17,9 millions de dollars) prévus pour la rénovation des palais présidentiels.
M. Moubarak et ses deux fils ont utilisé l'argent public pour la construction et la décoration de leurs villas et bureaux privés, a indiqué le parquet.
Le juge qui préside le tribunal, Oussama Shaheen, a ordonné le report du procès pour laisser aux avocats le temps d'étudier des documents, des factures et des CD.
Il a également ordonné d'inclure les quatre nouveaux accusés sur la liste de surveillance et de leur imposer une interdiction de voyager.
Au cours de la première audience du procès en août dernier, le tribunal a renvoyé l'affaire devant le procureur pour ajouter quatre nouveaux accusés qui géraient la partie administrative des travaux effectués par les Moubarak. Les quatre inculpés ont été accusés d'avoir facilité la saisie des fonds publics par M. Moubarak et ses fils.
Derrière la barre des accusés, l'ex-président et ses deux fils ont nié les accusations. "Toutes les accusations mentionnées par le parquet général sont sans fondement et font référence à des faits qui n'ont jamais eu lieu", a déclaré M. Moubarak.
Hosni Moubarak, qui a gouverné l'Egypte pendant près de trois décennies et a été renversé par des manifestations nationales lors du soulèvement de janvier 2011, est également impliqué dans un autre procès pour le meurtre de manifestants pendant les événements de 2011.
Il a été libéré en août dernier, après avoir dépassé la période de détention légale et avoir réglé une autre affaire le concernant en remboursant les cadeaux qu'il a reçus des institutions publiques Ahram.
Quant à ses fils, Alaa et Gamal, ils restent en prison pour d'autres affaires de corruption, tels que l'exploitation de fonds publics pour leurs propres intérêts et l'exportation de gaz naturel vers Israël à des prix inférieurs aux prix du marché international.