L'ANC, parti au pouvoir en Afrique du Sud, a promis jeudi de se pencher sur les irrégularités dans les travaux sécuritaires de la maison privée du président Jacob Zuma à Nkandla, province du Kwazulu-Natal.
Les personnes échouant dans la conduite de leurs devoirs doivent subir les conséquences, qu'elles soient des officiels du gouvernement ou des ministres ou des anciens ministres, a déclaré le secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, lors d'une conférence de presse à Johannesburg.
"Ceci concerne les oublis de ceux qui sont impliqués dans le projet, l'inflation des prix, la mauvaise administration, l'abus des ressources d'Etat et le contournement des procédures d' approvisionnement", a expliqué M. Mantashe.
"Tous les responsables de services publics, les officiels et les entreprises du secteur privé impliqués dans les cas de mauvaise gestion doivent être jugés, et tous les fonds mal acquis doivent être remboursés", a souligné M. Mantashe.
La veille de ces déclarations, le défenseur public Thuli Madonsela a publié un rapport sur les conclusions finales concernant les allégations d'abus de fonds publics dans la rénovation de la maison personnelle de M. Zuma à Nkandla.
Dans le rapport, M. Madonsela affirme que M. Zuma n'a pas protégé les ressources publiques en lien avec sa maison privée et que sa famille proche a bénéficié de manière inappropriée du projet. Le coût total estimé de la maison de M. Zuma dépasse les 240 millions de rands (environ 23 millions de dollars), a révélé le rapport.
Suite à la publication de ce rapport, l'Alliance démocratique ( DA) a fait savoir qu'elle lancerait une procédure d'impeachment contre M. Zuma.