Le président sud-africain Jacob Zuma a promis mardi d'effacer l'héritage de l'apartheid qui "est ancré et persiste".
En premier lieu, il y a la dépossession systématique des terres sous le colonialisme et l'apartheid, a déclaré M. Zuma lors du lancement du document qui passe en revue les 20 dernières années en Afrique du Sud et qui reflète l'évolution du pays depuis 1994.
Le rapport reflète également les problèmes que continue de rencontrer le pays et la manière dont le gouvernement pourrait les résoudre au mieux.
M. Zuma a déclaré que le système de l'apartheid "nous a laissés avec une distribution raciale des terres et de la production agricole très biaisée ainsi qu'un secteur des petits fermiers en difficulté".
Le système des réserves introduit dans la période coloniale et ensuite renforcé sous l'apartheid (homeland system) a laissé derrière lui pauvreté et sous-développement dans les anciennes zones rurales, a indiqué M. Zuma.
Le homeland system était également lié au système du travail des migrants, qui est une des causes des problèmes que rencontre actuellement le secteur minier.
La ségrégation raciale a également été renforcée dans les zones urbaines. A cet égard, un des plus grands défis que le gouvernement démocratique a rencontré a été de résoudre les modèles spatiaux de l'apartheid.
Par exemple, de nombreuses personnes pauvres vivent dans des townships, qui sont loin de leurs lieux de travail, ce qui leur coûte cher en moyens de transport.
"Nous devons également faire face à l'impact du système éducatif Bantu, qui a été conçu pour maintenir la majorité noire confinée dans des travaux non qualifiés", a poursuivi M. Zuma.
Les services de santé publique et les services de base tels que l'eau, l'hygiène, l'électricité et le ramassage des déchets étaient également concentrés dans les zones résidentielles blanches, a-t-il expliqué.
En moyenne, l'économie sud-africaine a connu une croissance de 3,2% annuellement de 1994 à 2012. Le nombre de personnes travaillant a augmenté d'environ 5,6 millions entre 1994 et 2013, soit de 60%.
Mais cette croissance demeure néanmoins modeste par rapport aux autres économies émergentes, a ajouté M. Zuma.