Au moins 12 personnes ont été tuées, y compris un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine, assassiné dimanche à son domicile, et 21 agressions enregistrées depuis vendredi dernier à Bangui, malgré les initiatives de restauration de la paix et de la cohésion sociale dans ce pays d'Afrique centrale fragilisé depuis plus d'un an par une grave crise sécuritaire et humanitaire, a déclaré à Xinhua le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo.
"Le niveau de la violence n'a pas baissé. Elle continue d'être perpétrée dans la capitale et en province. Les communautés en conflit utilisent les armes blanches et il est difficile de maîtriser la situation", a déploré Antoine Mbao Bogo, joint au téléphone par Xinhua.
Selon Awad Mahamat, l'imam de la mosquée centrale de Bangui, six autres corps en état de décomposition avancée ont été ramassés lundi par la Croix-Rouge centrafricaine.
"Les corps des six musulmans, tués depuis 20 jours par des hommes armés apparentés aux milices anti-Balakas ont été ramassés et enterrés par la Croix Rouge centrafricaine", a-t-il précisé.
Amplifiées début décembre, les violences persistent entre les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) et les ex- rebelles de la coalition Séléka qui avaient renversé le régime de François Bozizé le 24 mars 2013 à Bangui et porté au pouvoir leur leader Michel Djotodia, finalement contraint à la démission le 10 janvier par les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique central (CEEAC) et la France.
Depuis la prise de fonction le 23 janvier de son successeur Catherine Samba Panza comme présidente de la transition, le niveau de criminalité n'a toujours pas chuté alors qu'elle avait appelé à l'arrêt immédiat des violences.