La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale est en train de "se battre" pour le formatage et le développement de la composante civile de la Force Multinationale en Afrique Centrale (FOMAC), a déclaré lundi à Bujumbura M. Athanase Nthanga Oyougou, chef de la composante civile de la FOMAC et conseiller juridique du chef d'Etat-major régional de la FOMAC.
La FOMAC est formé de plusieurs composantes: militaires, police- gendarmeries, et civiles.
"Vous savez les opérations de maintien de la paix sont multidimensionnels, mais la composante civile se trouve être à ce jour l'une des dernières, sinon la dernière", a dit M. Oyougou en intervenant lors de l'ouverture d'un atelier de trois journées sur l'endossement du concept civil de la FOMAC.
La directrice générale intérimaire de l'Intégration Régionale au ministère burundais de la Coopération Internationale et de la Coopération Internationale, Mme Nadine Muhimpundu, a déclaré qu'il s'agit ici d'intégrer les civils aux autres composantes existantes dans les opérations de soutien de paix (OSC) conformément à la demande de l'Union Africaine (UA) pour la région de l'Afrique Centrale.
Cet atelier est l'une des voies et moyens pour constituer une composante civile capable, efficace et compétitive à d'autres composantes de différentes régions africaines dans le processus de soutien de la paix, a-t-elle déclaré.
Mme Muhimpundu a fait remarquer que certains pays de l'Afrique Centrale ont connu au cours des dernières années une instabilité politique à grande échelle marquée par des troubles internes.
Cet état d'instabilité chronique fait ralentir les activités de la CEEAC, a-t-elle déploré.
C'est le cas aujourd'hui de la République Centrafricaine (RCA), qui reste un défi à relever pour la stabilité et le développement de la Communauté, a-t-elle dit.
La CEEAC est composé de dix pays : Angola, Burundi, Cameroun, République Démocratique du Congo (RDC), Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe, République Centrafricaine et Tchad.