La violence verbale infligée aux touristes de la partie continentale de Chine, comme l'utilisation du terme péjoratif « sauterelle », a incité l'organe de lutte contre la discrimination de Hong Kong à examiner comment combler un vide juridique et punir ceux qui insultent les membres de leur propre groupe ethnique.
Mais, bien que cette décision ait été largement saluée, les experts juridiques ont mis en garde contre les obstacles.
La décision fait suite à un incident qui a eu le 17 février dernier sur Canton Road, à Hong Kong.
Cette rue, une artère commerciale et touristique majeure située dans l'ouest de Tsim Sha Tsui, a été le site d'un rassemblement d'internautes organisé le 16 février pour « chasser les 'sauterelles' ».
Les passants qui ressemblaient à des touristes du continent ont été agressés verbalement et qualifiés de « sauterelles », et les acheteurs ont dû chercher refuge dans les magasins situés le long de la rue.
L'incident a suscité de nombreuses critiques à Hong Kong et à Beijing. Le 6 mars, le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, Zhang Dejiang, a dit aux députés de Hong Kong que l'événement avait fait passer les Hongkongais pour des gens « discourtois ».
En l'état, le droit de Hong Kong dispose que l'Ordonnance sur la discrimination raciale, un texte vieux de cinq ans, concerne ceux qui insultent ou se rendent coupables de discrimination envers des personnes d'une autre origine ethnique.
Les gens violent la loi s'ils « incitent à la haine envers, méprisent gravement, ou ridiculisent gravement » les membres d'une catégorie de personnes en raison de leur « race », et cela quelle que soit la forme de communication publique utilisée.
Un « groupe racial » désigne un groupe de personnes définies par référence à une « origine nationale » identifiable.
Des commentaires incendiaires ciblant les personnes de la partie continentale de Chine apparaissent souvent sur les discussions en ligne à Hong Kong.