La Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) enverra une mission d'évaluation pour s'enquérir de la situation qui a conduit à la mort du chef milicien Paul Sadala alias Morgan, a déclaré mercredi à la presse, Charles Bambara, porte-parole de la MONUSCO.
M. Bambara a annoncé qu'une mission de l'ONU se rendra dans la province Orientale pour avoir des informations précises ayant conduit à la mort du chef milicien Paul Sadala.
"Nous au niveau de la MONUSCO nous regrettons cette mort car nous aurions bien aimé comme beaucoup d'autres personnes que Paul Sadala soit traduit devant la justice pour les crimes qu'il a commis à travers cette zone", a regretté le porte-parole onusien, ajoutant que "si il avait était traduit devant la justice cela nous aura permis de comprendre pas mal de choses".
Samedi dernier, le gouvernement a été informé d'une offre de reddition de Morgan et d'une quarantaine de ses hommes. Ils étaient attendus à Bandegadio, à 300 km au sud-ouest de Bunia dans le district de l'Ituri, d'où ils devaient se rendre vers Bunia afin d'être présentés aux autorités militaires et judicaires.
Selon le commandant des FARDC en Ituri Fal Sikabwe, Morgan a refusé d'être conduit à Bunia. Une altercation aurait alors eu lieu entre ses hommes et les militaires congolais venus l'escorter vers Bunia. Un officiel de la MONUSCO a annoncé pour sa part que Morgan est mort après des échanges des tirs entre ses combattants et les militaires congolais dans la localité de Molokaï.
Paul Sadala est le fondateur d'un groupe Mayi-Mayi renfermant des déserteurs, braconniers et bandits, appelés "Mayi-Mayi Simba". Il est responsable de nombreuses attaques mortelles, y compris contre la réserve d'Okapi d'Epulu, où ses hommes ont tué plusieurs individus et tous les Okapis en captivité.