Dernière mise à jour à 13h42 le 24/09
Le président intérimaire du Burkina Faso, Michel Kafando, a déclaré mercredi que "la transition est de retour" dans un message radiotélévisé.
Dès jeudi, le gouvernement de la transition se réunira au nom de la continuité de la vie nationale, a-t-il souligné.
Michel Kafando, qui a été séquestré par les putschistes, avant d'être libéré, a exprimé, mercredi, sa fierté au peuple burkinabè qui a barré la route à la "forfaiture" des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup de force.
Dans la nuit de mardi, les putschistes et les militaires loyalistes qui menaçaient de s'affronter, ont signé un accord en cinq points chez le Mogho Naaba, roi des Mossis (ethnie majoritaire au Burkina Faso), autorité traditionnelle très respectée.
Selon ce document, le RSP s'engage à "accepter le cantonnement" dans sa base du camp Naaba Koom II et "céder les postes de garde" qu'il occupe "dans la ville de Ouagadougou". Les forces "loyalistes" ont promis elles de "reculer les troupes de 50 km" et de "garantir la sécurité du personnel (du RSP) et de leurs familles".
Le 16 septembre dernier, des militaires sous la houlette du général Gilbert Diendéré, ont arrêté, le président de la transition, son Premier ministre et les membres du gouvernement, dissous le gouvernement et les institutions, avant de mettre en place un Conseil National pour la Démocratie (CND).
Les manifestations anti-putschistes ont fait une dizaine de morts et une centaine de blessés.
Face à l'intransigeance des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) fort de 1300 hommes, des unités militaires venues de l'intérieur du pays sont arrivées à Ouagadougou pour obliger les putschistes à déposer les armes.