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Un attentat déjoué par deux militaires américains dans un TGV Amsterdam-Paris

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.08.2015 08h28

Après l'attentat avorté qui aurait pu tourner au massacre sans l'intervention de quatre passagers courageux dans un train Thalis reliant Amsterdam à Paris vendredi après-midi, la sécurité a été renforcée sur les principaux services ferroviaires européens, les craintes d'attaques menées par des jihadistes de retour de Syrie s'étant accentuées. Le nom de l'homme armé, qui a été neutralisé par les passagers a été confirmée par la police française comme étant Ayoub El-Khazani, un Marocain de 25 ans, déjà connu des autorités belges, françaises et espagnoles, et qui se serait rendu en Syrie l'année dernière pour s'y battre, ce qui pourrait laisser croire que l'attaque est liée à l'Etat islamique.

Un Français –qui pour l'instant a souhaité rester anonyme- un Britannique, et deux militaires américains, dont l'un blessé par des coups de cutter dans la lutte pour vaincre le terroriste qui portait un fusil d'assaut Kalachnikov, ont été les courageux héros qui l'ont plaqué au sol après qu'il ait embarqué à Bruxelles. Dans les heures qui ont suivi l'attentat déjoué, les mesures de sécurité sur les trains à grande vitesse Thalys entre la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne ont été renforcées avec l'augmentation des patrouilles et des contrôles de bagages dans les gares ferroviaires internationales.

La police française a confirmé l'identité du tireur, qui après sa capture, a été emmené par la police française depuis la gare d'Arras, dans le Nord, où le train s'était arrêté, et a dit qu'il était connu des services de renseignement comme étant un islamiste radical qui est allé en Syrie en 2014. Le bureau de Charles Michel, Premier ministre belge, a également confirmé que Khazani était connu des autorités belges et qu'ils avaient été informés par l'Espagne qu'il constituait un risque pour la sécurité. Il est également apparu qu'il aurait peut-être vécu en France avant de se rendre en Syrie.

Interrogé dans les locaux des services antiterroristes français près de Paris, il est désormais établi que, avant son attaque, il s'est rendu dans gare la plus fréquentée de Belgique –la Gare du Midi de Bruxelles, terminus de la liaison ferroviaire Eurostar qui va jusqu'en Grande-Bretagne- où il est monté à bord du train, portant avec lui un sac contenant un fusil d'assaut Kalachnikov, un pistolet automatique et 9 chargeurs remplis pour son fusil, de quoi commettre un massacre épouvantable. S'étant dissimulé dans les toilettes, il en est sorti armé, et c'est là qu'il a d'abord été intercepté par un passager français, tirant un coup de feu qui a blessé un passager, avant d'être plaqué au sol et ligoté par les deux militaires américains, aidés d'un voyageur britannique

Selon un porte-parole d'Europol, l'agence de police de l'UE, malgré l'attaque de vendredi, ce sont les Européens revenant d'Irak et la Syrie qui présentent la « menace terroriste la plus grave à laquelle l'Europe fait face depuis le 11 septembre 2001. La dernière évaluation de l'agence indique que pas moins de 5 000 Européens ont rejoint la Syrie pour s'y battre, ce qui pose un risque potentiellement important dans leur pays natal. Ces chiffres comprennent environ 600 Britanniques, 1 200 Français et au moins 350 Belges, ce dernier pays donnant le plus gros contingent de combattants étrangers par rapport à la taille de sa population musulmane.

Anthony Sadler, Spencer Stone et Alek Skarlatos, trois des héros présents à bord du train, avec l’ambassadrice des Etats-Unis en France, Jane Hartley.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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