Dernière mise à jour à 09h35 le 15/07
Le président soudanais Omar el-Bachir est libre de participer à la réunion des chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) à Kigali cette semaine, a déclaré jeudi la ministre rwandaise des Affaires étrangères.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a déclaré qu'en tant qu'Etat membre de l'UA, le dirigeant soudanais se verra accorder la sécurité nécessaire comme n'importe quel autre président qui participera aux sessions.
"Le président el-Bachir est le dirigeant d'un pays africain et est libre de participer à la réunion car le Rwanda n'a pas le droit de l'arrêter", a déclaré Mme Mushikiwabo à Kigali.
Le président el-Bachir est accusé d'organiser des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt international par les pays qu'il visite pour qu'il puisse être jugé à La Haye.
Mme Mushikiwabo a indiqué qu'étant donné que le Rwanda n'est pas partie au traité de Rome, le pays n'a pas le droit d'arrêter le président el-Bachir.
Selon elle, de nombreux gouvernements africains ne sont pas satisfaits de la CPI car elle est devenue un tribunal politisé.
"Le problème de la CPI fait partie du programme qui sera discuté pendant la réunion des chefs d'Etats et certains pays ont laissé entendre qu'ils allaient se retirer de la CPI", a-t-elle ajouté.
Elle a fait remarqué que les pays qui comptent se retirer suivront les bonnes procédures avant de se retirer.
Elle a également confirmé que les tensions actuelles au Soudan du Sud seront discutées avec les chefs d'Etats en vue d'envoyer des soldats de maintien de la paix dans le pays, ajoutant que le secrétaire-général des Nations Unies, Ban Ki-moon, rencontrera également des dirigeants africains sur la question du Soudan du Sud cette semaine.