Attaque au camion pendant les fêtes du 14 juillet à Nice, au moins 80 morts

À lire aussi :

• François Hollande réunira un conseil restreint de sécurité et de défense vendredi à 09H00
• France: l'attaque à Nice fait au moins 80 morts
• Nice : trois militaires en faction devant le consistoire juif agressés au couteau

Au moins 77 personnes ont été tuées hier soir à Nice après qu'un camion, qui aurait également été « chargé» de grenades et d'autres armes, ait foncé dans la foule rassemblée sur la célèbre Promenade des Anglais pour admirer le feu d'artifice donné à l'occasion des festivités du 14 juillet. L'attaque a laissé une scène « apocalyptique », selon des témoins oculaires, provoquant immédiatement le bouclage de la ville et attirant la condamnation rapide de des dirigeants du monde entier.

La nature exacte de l'attaque n'a pas encore été clairement déterminée, mais le bureau du procureur antiterroriste de Paris a d'ores et déjà été chargé de l'enquête. Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où se trouve Nice, a déclaré à la télévision française que l'automobiliste « tiré sur la foule, selon la police qui l'a tué » et a ajouté que «le camion était chargé d'armes lourdes, chargé de grenades ». Le camion a été conduit par quelqu'un qui semblait avoir un « comportement complètement prémédité », a souligné Christian Estrosi. Selon Eric Ciotti, député de Nice à l'Assemblée Nationale française, 75 personnes ont été tuées et 65 autres blessées, dont 15 gravement, mais le bilan évolue de minute en minute.

Jimmy Ghazal, 39 ans, un Libanais qui visitait Nice avec sa famille, a déclaré à ABC News, qu'après la fin du feu d'artifice, il a entendu des gens crier et entendu ce qui ressemblait à des coups de feu. Il a vu des gens courir pour se mettre à l'abri. M. Ghazal a dit qu'il a vu un gros camion « passer à travers toutes les barrières de sécurité». « Les enfants ont pensé que cela faisait partie du feu d'artifice », a-t-il déclaré à ABC News. « Nous leur avons simplement dit que cela faisait partie du feux d'artifice ». Des vidéos ont montré des foules de gens qui criaient, tentant de fuir à travers les rues où régnait la panique.

Très rapidement, des dirigeants du monde entier se sont manifestés, notamment Barack Obama, qui a dit dans un communiqué « Au nom du peuple américain, je condamne dans les termes les plus forts ce qui semble être une attaque terroriste horrible à Nice, en France, qui a tué et des dizaines de citoyens innocents blessés », ajoutant « Nos pensées et nos prières sont avec les familles et autres proches de ceux tués, et nous souhaitons un prompt rétablissement pour les nombreux blessés ».

Pour le sous-préfet Sébastien Humbert cette attaque est un « acte criminel » alors qu'il l'avait d'abord qualifié d'attentat. Quelques heures plus tard, la section antiterroriste du parquet de Paris a fini par se saisir de l'enquête, qui a été ouverte pour assassinats et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle. Dans la nuit, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est rendu à Nice, et le Président François Hollande, qui était en déplacement à Avignon, a écourté sa visite pour rejoindre la cellule de crise activée au Ministère de l'intérieur à Paris. Il a présidé un conseil restreint de défense et de sécurité ce matin.