Dernière mise à jour à 15h40 le 04/01
Le coordonnateur humanitaire pour la Somalie, Peter de Clercq, a exprimé sa profonde inquiétude au sujet des informations selon lesquelles des camps de personnes déplacées auraient été détruits, ainsi que des infrastructures humanitaires, à K13, dans la région de Banadir, à la périphérie de la capitale somalienne Mogadiscio.
"Je suis profondément attristé d'apprendre des expulsions, sans préavis, de personnes déplacées dans la région de Banadir. Certaines de ces personnes déplacées ont parcouru de longues distances depuis différentes régions du pays pour fuir la sécheresse et les conflits", a déclaré M. de Clercq, qui est également le représentant spécial adjoint du secrétaire général pour la Somalie.
Les 29 et 30 décembre, plus de 23 sites de déplacés, abritant plus de 4.000 ménages, ont été détruits. Des biens personnels et des moyens de subsistance ont également été perdus, car les gens n'ont pas eu le temps de récupérer leurs biens avant que la destruction ne commence.
Outre la collaboration avec les autorités pour trouver une solution pour ces personnes nouvellement déplacées, les agences humanitaires mobilisent des ressources pour fournir une assistance aux personnes affectées, a précisé le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué de presse.
Peter de Clercq s'est dit aussi préoccupé par le fait que lorsque tout le monde est occupé à améliorer la vie des Somaliens, des installations humanitaires et de développement sont détruites, notamment des écoles, des latrines, des points d'eau, des réseaux d'assainissement, et d'autres investissements.
"J'appelle toutes les parties prenantes à protéger et à aider tous les civils qui ont fui les conflits et la sécheresse et qui ont déjà beaucoup souffert. Les humanitaires sont prêts à coopérer et à soutenir les autorités à cet égard", a-t-il dit.
A travers la Somalie, plus de deux millions de personnes sont maintenant déplacées en raison de la sécheresse et des conflits, dont un million de personnes nouvellement déplacées en 2017.
Les taux de malnutrition en Somalie sont en hausse et ont atteint des niveaux d'urgence dans certains endroits, en particulier parmi les personnes déplacées. Les personnes déplacées n'ont pas suffisamment accès à la nourriture, au logement et aux services de base et sont confrontées aux risques d'agressions physiques, de viols, et d'exploitation et d'abus sexuels.