Dernière mise à jour à 08h09 le 23/10
Les observateurs de paix au Soudan du Sud ont appelé lundi les parties en conflit à développer des moyens efficaces et inclusifs permettant d'impliquer les populations locales dans la mise en oeuvre d'un accord de paix redynamisé.
Augostino Njoroge, vice-président de la Commission conjointe de supervision et d'évaluation (JMEC), a invité le Comité national de pré-transition à assumer la responsabilité d'unir les communautés affectées par la guerre pour favoriser la guérison et la réconciliation dans le pays.
"Il est évident que la responsabilité énorme qui vous a été confiée nécessite la collaboration des acteurs régionaux et internationaux. Elle vous impose de développer un mécanisme efficace et transparent pour mobiliser ces partenaires importants", a déclaré M. Njoroge dans un communiqué publié à Juba.
Dimanche, la JMEC a inauguré la première réunion du Comité national de pré-transition à Khartoum, capitale du Soudan pour discuter de la formation du nouveau gouvernement de transition.
Ce comité de 10 membres doit soumettre chaque mois des rapports écrits au président de la JMEC reconstituée, aux deux parties et aux autres parties prenantes.
"L'expérience a montré qu'un échec à obtenir les financements nécessaires pour ces institutions essentielles peut gravement affecter, et au bout du compte retarder, la mise en oeuvre", a expliqué M. Njoroge.
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le dirigeant du Mouvement populaire de libération du Soudan dans l'opposition (MPLS-IO) Riek Machar sont convenus d'un accord de paix définitif négocié sous la médiation du président soudanais Omar el-Béchir et sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), bloc de pays d'Afrique de l'Est.
Le conflit au Soudan du Sud a éclaté en 2013 suite à des affrontements entre les forces loyales à M. Kiir et celles de M. Machar.
L'accord de paix de 2015 pour mettre fin aux violences a été violé en juillet 2016 avec la reprise des combats à Juba entre les factions rivales, poussant M. Machar à l'exil.
Des millions de civils sud-soudanais ont trouvé refuge dans les pays voisins alors que le conflit continue de faire rage malgré les tentatives d'apaisement des acteurs internationaux.