L'envoyé de l'UA et de l'ONU au Darfour recommande des "mesures sévères" contre un chef rebelle

Le chef de la mission conjointe de maintien de la paix de l'Union africaine (UA) et des Nations Unies (ONU) dans la région soudanaise du Darfour a recommandé lundi des "mesures sévères" du Conseil de sécurité de l'ONU contre le chef rebelle Abdul Wahid al-Nour.

Tous les efforts déployés jusqu'à présent pour intégrer le chef de l'Armée de libération du Soudan (ALS) au processus de paix ont échoué, a indiqué Jeremiah Mamabolo, représentant spécial de l'UA/ONU, et directeur de la Mission conjointe des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD).

Il a appelé le Conseil de paix et de sécurité de l'UA à envisager des mesures sévères contre al-Nour, dans la mesure où "tout porte à croire qu'il préfère la violence et la lutte armée à une cessation des hostilités et à un processus politique", a déclaré M. Mamabolo au Conseil de sécurité.

"Il est extrêmement peu probable que sa position évolue dans un avenir proche. Le Conseil de sécurité devrait envisager des mesures sévères contre le chef de l'ALS", a déclaré M. Mamabolo par vidéoconférence depuis Johannesburg.

L'ALS a rejeté l'Accord de paix au Darfour de 2006.

M. Mamabolo a indiqué qu'il continuait par ailleurs à dialoguer avec le gouvernement soudanais et les mouvements rebelles pour les aider à surmonter leurs divergences, afin qu'ils puissent définir et signer un document-cadre préalable aux négociations, ce qui permettrait de faciliter la signature d'un accord de cessation des hostilités et la reprise des pourparlers politiques.