Dernière mise à jour à 13h12 le 19/12
Malgré l'intervention du chef d'Etat José Mario Vaz, les trois syndicats d'enseignants de la Guinée-Bissau ont refusé de signer ce mardi un mémorandum négocié avec l'exécutif destiné à mettre fin à une série de grèves qui perturbe les écoles publiques depuis le mois d'octobre.
Les négociations entre le gouvernement dirigé par Aristides Gomes et les syndicats ont été facilitées par le président Vaz, le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs, les associations de parents d'élèves et les organisations de jeunes.
Le comportement des dirigeants syndicaux a conduit le chef de l'Etat à quitter la table des négociations, selon des médias locaux.
Le ministre de l'Education nationale, Camilo Simoes Pereira, a rappelé à la presse que déjà jeudi dernier, le gouvernement s'était entendu avec les syndicats pour la signature d'un mémorandum le lendemain, mais les syndicats ne s'étaient pas présentés.
L'absence des syndicats a conduit le chef de l'Etat à convoquer une nouvelle réunion à la présidence de la République et une fois encore, ils ont refusé de signer sans justifier leur position, selon les mêmes sources.
Le président du Réseau national des Associations de jeunes (RENAJ), Guery Gomes Lopes, a jugé la situation regrettable dans la mesure où les parties remettent en cause la fondation du pays et le patriotisme.
"Nous sommes tous partis très déçus de cette réunion. Revenons donc à notre base devant le ministère de l'Éducation pour continuer à faire pression sur le gouvernement", a-t-il ajouté.
Depuis l'ouverture officielle des écoles publiques en octobre, les trois syndicats observent une série de grèves pour réclamer l'application du statut et du plan de carrière des enseignants.
Les syndicats en grève sont le Syndicat national des enseignants (SINAPROF), l'Union démocratique des enseignants (SINDEPROF) et le Syndicat des enseignants et du personnel de l'école supérieure d'éducation (ESE).