Dernière mise à jour à 09h15 le 22/01
Le Conseil constitutionnel du Sénégal a publié dimanche soir la liste définitive des cinq candidats à l'élection présidentielle du 24 février, a-t-on appris de source judiciaire.
Il s'agit du président sortant Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, l'ex-inspecteur des impôts Ousmane Sonko, l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, le professeur Issa Sall et l'avocat Madické Niang.
Le Conseil constitutionnel a confirmé l'invalidation des candidatures de Khalifa Ababacar Sall, l'ancien maire de Dakar dont la Cour suprême a récemment confirmé la condamnation en appel à cinq ans de prison pour escroquerie, et Karim Wade, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, condamné pour enrichissement illicite et en exil à Doha (Qatar).
La juridiction a déclaré irrecevable les recours introduits par ces deux personnalités suite à la publication de la liste provisoire lundi dernier.
Dans ses motivations, les juges ont considéré que Khalifa Sall et Karim Wade ont perdu leur qualité d'électeur et ne peuvent donc pas être éligibles en raison de leur condamnation par la justice sénégalaise.
L'ancien maire de Dakar a été récemment radié de l'Assemblée nationale à la suite d'une demande du ministre de la Justice pour demander l'application stricte des articles de l'Assemblée nationale et l'article 61 de la Constitution.
Selon ces deux textes, le député qui fait l'objet d'une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés de l'Assemblée nationale, sur demande du ministre de la Justice.
M. Sall a mis en garde samedi l'opposition contre toute tentative de perturbation de l'élection présidentielle du mois prochain.
Des partis de l'opposition regroupés au sein d'un Front national de résistance réclament toujours que l'organisation du scrutin soit confiée à une personnalité neutre, alors qu'elle relève actuellement du ministre de l'Intérieur.
Le président Sall a pour sa part déclaré ne pas envisager la démission, réclamée par l'opposition, du ministre de l'Intérieur, promettant cependant l'organisation d'un scrutin "paisible, libre et transparent".