Dernière mise à jour à 08h47 le 15/02
L'agression contre le Tchad, début février, est l'œuvre d'une bande armée, équipée et financée en Libye par des extrémistes et des djihadistes bien implantés en Libye bénéficiant des financements étrangers, a déclaré jeudi à N'djamena, le ministre tchadien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora, Mahamat Zène Chérif.
"L'affaiblissement de l'Etat libyen a permis à des groupes terroristes ayant fuile Moyen-Orient et à des bandes de mercenaires de s'emparer du Sud libyen, transformé en une zone de non-droit", a ajouté M. Chérif dans une communication faite au corps diplomatique et consulaire accrédité au Tchad.
Entre fin janvier et début février 2019, une colonne de plusieurs dizaines de pick-up lourdement armés, qui est partie depuis Waw al-Kabir dans le Sud libyen, a tenté de faire une incursion en territoire tchadien.
"Cette colonne, suivie depuis son point de départ, a essuyé le 2 février, les premières frappes de l'armée de l'air tchadienne, appuyées à partir du 3 février par l'aviation française, avant d'être anéantie à la suite des opérations aériennes conjointes, les 5 et 6 février, aux confins de l'Ennedi", a expliqué le chef de la diplomatie tchadienne.
Un total de 250 "terroristes", dont quatre de leurs chefs principaux, avaient été arrêtés à la suite de ces raids, selon le bilan publié le 9 février par l'état-major des armées tchadiennes. "Le Tchad étant un Etat de droit, les prisonniers sont mis à la disposition de la justice, et répondront de leurs actes conformément aux lois de la République", a promis M. Chérif.