Le Niger assuré du soutien total de la France dans la lutte contre le terrorisme

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré jeudi à Niamey, au sortir d'une audience avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, que "le Niger pouvait compter sur le soutien total de la France" dans la lutte contre le terrorisme, a-t-on appris de source officielle vendredi.

Le ministre français, qui participe à Niamey à la réunion des ministres des Finances de la zone Franc, a eu un entretien avec le chef de l'Etat nigérien sur la coopération entre les deux pays portant notamment sur les questions sécuritaires et économiques.

"J'ai voulu dire au président de la République qu'il avait le soutien plein et entier de la France pour établir la sécurité et lutter contre les mouvements terroristes qui touchent le Niger et la bande sahélienne", a-t-il indiqué à sa sortie d'audience, ajoutant qu'il s'agissait d'un "engagement très fort de la France, du président de la République. Il ne peut y avoir de développement, de croissance sans un rétablissement de la sécurité".

Le Niger subit dans certaines de ses parties frontalières les exactions sur trois fronts très actifs d'organisations terroristes, dont les groupes armés et autres bandits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements basés dans le nord du Mali, et le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009 qui sème la terreur dans la région de Diffa (extrême sud-est).

A cela est venu s'ajouter depuis près d'un an un nouveau foyer d'insécurité dans l'extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des "3 frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d'autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.

L'armée française dispose d'une base militaire à Niamey, véritable point d'appui logistique pour sa force Barkhane et G5 Sahel, avec plus de 500 soldats français déployés dans la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne, selon des sources officielles françaises. Depuis 2014, pour démanteler la base arrière des groupes armés qui pullulent dans la zone sahélo-saharienne, une seconde base a été installée à Madama, dans la région d'Agadez (nord), en plein désert du Sahara, proche du sud libyen, corridor des trafiquants d'armes et de drogues.

En outre, le Niger abrite un poste de commandement du secteur "centre" de la force G5 Sahel et de la mission européenne Eucap Sahel Niger qui intervient dans le renforcement des capacités de défense de la police et la gendarmerie dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, avec l'appui de partenaires comme la France.