Dernière mise à jour à 09h09 le 29/03
Liao Xiaoqi, ancien vice-ministre du Commerce, vu le 26 mars lors d'un forum à Boao, dans province de Hainan (sud de la Chine). (Photo / Xinhua) |
Le commerce électronique transfrontalier chinois incite les petites et moyennes entreprises à participer au commerce et aux investissements internationaux, ce qui donnera un nouvel élan à la mondialisation, en dépit de la montée des sentiments anti-mondialisation à l'étranger, ont déclaré des experts et des chefs d'entreprise.
« Le commerce électronique transfrontalier abaisse considérablement la barre de l'entrée dans le commerce mondial, car le volume des transactions en ligne ne doit pas forcément être énorme. De ce fait, il implique davantage de participants, notamment des PME, dans le commerce mondial », a déclaré Liao Xiaoqi, ancien vice-ministre du Commerce, avant le Forum de Boao pour l'Asie qui débute officiellement le 28 mars.
« Bien que la mondialisation soit confrontée à des obstacles, le commerce électronique transfrontalier devrait renforcer et promouvoir son développement », a dit M. Liao, ajoutant qu'avec la mondialisation, ce sont les peuples du monde entier qui en bénéficieront.
Ces remarques ont eu lieu alors que la Chine a acquis une forte dynamique en matière de commerce électronique transfrontalier. Son marché a atteint 9 100 milliards de yuans (1 360 milliards de dollars) l'année dernière et devrait atteindre 10 800 milliards de yuans cette année, selon le cabinet de conseil iiMedia.
La Chine a également dévoilé l'année dernière une série de mesures visant à promouvoir le commerce électronique transfrontalier, notamment la simplification des procédures d'entrée des produits importés pour la première fois, l'élargissement des catégories de produits bénéficiant de tarifs préférentiels et la levée de la limite de limitation des achats par personne.
« Un nombre croissant de PME font du commerce en ligne, aidant les gens à avoir accès à des produits de haute qualité dans le monde entier et permettant au commerce mondial d'être plus diversifié », a déclaré Pierre Poignant, PDG de Lazada, une des principales plates-formes de commerce électronique en Asie du Sud-Est.
De son côté, Lou Yun, fondateur et PDG de Club Factory, un site Internet chinois de commerce électronique regroupant 70 millions d'utilisateurs dans le monde, a souligné que le commerce électronique transfrontalier, en tant que chaîne logistique extrêmement efficace, se comporte comme un « fournisseur d'infrastructures » pour les PME. « Grâce à ces activités, davantage de PME installent leurs entrepôts, leur service clientèle et une chaîne d'approvisionnement complète sur les marchés étrangers. Peu à peu, les PME peuvent servir leurs clients à l'étranger, tout comme les grandes entreprises », a-t-il ajouté.
Avec l'intensification du commerce électronique transfrontalier, de plus en plus de PME tirent aussi parti de technologies telles que l'intelligence artificielle et les mégadonnées pour faciliter la libre circulation de l'information, a-t-il dit.
Néanmoins, les entreprises étrangères souhaitant s'implanter sur le marché chinois devraient également tirer parti de l'envergure du champ d'affaires généré par le commerce électronique transfrontalier en plein essor dans le pays.
« Le commerce électronique transfrontalier peut constituer un moyen idéal pour les entreprises étrangères de se lancer en Chine grâce à un accès simplifié, des coûts réduits et des délais d'accès au marché réduits », a pour sa part noté Zhang Tianbing, responsable du secteur des produits de consommation et du commerce de détail chez Deloitte Asie-Pacifique.