Dernière mise à jour à 13h57 le 28/03
La Chine a appelé les économies asiatiques à rechercher une plus grande intégration économique pour renforcer la compétitivité régionale, afin de mieux relever les défis dans un contexte de renforcement du protectionnisme et de l'unilatéralisme.
« Dans une situation marquée par des incertitudes économiques, les économies asiatiques ont maintenu une dynamique solide de croissance régulière, contribuant à environ 60% de la croissance du PIB mondial au cours des dix dernières années environ », a déclaré Li Baodong, secrétaire général du Forum de Boao pour l'Asie, lors d'une conférence de presse qui a eu lieu le 26 mars à Boao, dans la province de Hainan (sud de la Chine).
Ces incertitudes découlent principalement du protectionnisme et d'un possible durcissement financier, ont souligné des économistes et des experts avant le forum, qui débutera officiellement le 28 mars.
« Pour que l'économie régionale soit plus équilibrée et en meilleure santé, les économies asiatiques doivent s'unir pour promouvoir le multilatéralisme et la mondialisation », a dit M. Li, qui a tenu ces propos après la publication à Boao de trois rapports annuels, portant respectivement sur le progrès de l'intégration économique asiatique, la compétitivité asiatique et le développement des économies émergentes. Ces rapports ont noté que malgré les difficultés économiques, les économies asiatiques ont connu une amélioration solide et constante de leur compétitivité et ont activement encouragé le processus d'intégration.
Selon ces rapports, 17 nouveaux accords visant à faciliter la coopération économique ont été signés en 2017 et 2018, et 70 autres accords bilatéraux sont en cours de négociation. Les 37 économies asiatiques répertoriées dans les rapports ont enregistré des gains de compétitivité d'une année sur l'autre.
Long Yongtu, ancien vice-ministre du ministère du Commerce extérieur et de la Coopération économique de l'époque, a souligné que la Chine avait ouvert la voie à une plus grande ouverture afin de contribuer davantage à la mondialisation de l'économie.
Un exemple typique est l'initiative « Une Ceinture, une Route » proposée par la Chine, qui a vigoureusement favorisé l'intégration économique de l'Asie au cours des six dernières années.
« L'initiative "Une Ceinture, une Route" a eu un impact positif sur l'amélioration de la compétitivité des économies asiatiques », a déclaré Zhang Huanbo, chercheur au Centre chinois pour les échanges économiques internationaux.
De tels effets sont particulièrement clairs dans la manière dont l'initiative a amélioré les infrastructures, la puissance économique globale et le développement social des pays impliqués dans l'initiative « Une Ceinture, une Route », a souligné M. Zhang, ajoutant que cela avait stimulé la coopération entre les gouvernements, les entreprises et les peuples des pays concernés, facilitant et libéralisant le commerce et les investissements transfrontaliers dans la région.
Selon le Rapport de développement financier en Asie sur le financement des infrastructures, l'initiative « Une Ceinture, une Route » pourrait potentiellement combler d'importants écarts d'investissement dans les infrastructures des pays membres de l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN). C'est la première fois que le forum publie un rapport sur les finances.
Le rapport indique aussi que l'initiative « Une Ceinture, une Route » « peut avoir un impact », car elle peut mobiliser les ressources financières de près de 70 économies, dont la Chine, pour créer un nouveau financement abordable pour la construction d'infrastructures. De tels progrès seront alimentés par la capacité de l'initiative « Une Ceinture, une Route » à orienter les investissements privés, a-t-il ajouté.