Dernière mise à jour à 15h58 le 27/03
Interview de Bernard Fontana, président du directoire et PDG de Framatome
Framatome est l'une des premières sociétés « étrangères » à être entrée sur le marché chinois. L'histoire commune de Framatome et de la Chine a commencé en 1978 à Daya Bay. La relation entre la France et la Chine a d'ailleurs ouvert la voie à cette coopération, la France étant l'un des premiers pays à reconnaitre la République Populaire de Chine il y a 55 ans. C'est à la fois une volonté politique diplomatique mais aussi industrielle qui a permis de commencer cette coopération fructueuse continue entre Framatome et la Chine.
La coopération ne s'est pas limitée aux centrales de Daya Bay, de Ling Ao et de Qinshan : nous avons continué à collaborer sur les deux réacteurs EPR de Taishan et sur d'autres secteurs d'activité en Chine tels que la fabrication d'équipements, de combustible, la conception et la fourniture de centrales nucléaires, les système de contrôle-commande, l'ingénierie et enfin des services et des solutions pour maintenir et moderniser les centrales nucléaires en exploitation.
Pour Framatome, la Chine est un partenaire de premier ordre, nous sommes confiants dans ce futur commun.
40 ans après le lancement de la politique de réforme et d'ouverture de la Chine, dont Framatome a été le témoin privilégié, nous sommes fiers et heureux d'avoir pu y participer et d'aider à accompagner le pays dans son choix de renforcer la part d'énergie nucléaire dans son mix énergétique, pour pouvoir soutenir son développement continu.
L'évolution de la Chine et son développement industriel et économique ont été remarquables. Ce résultat n'aurait pu être atteint sans une politique soutenue, des lois et des réglementations favorables à la fois à l'investissement mais aussi à une préoccupation pour l'environnement. C'est l'ensemble de ces facteurs qui a fait la force de la Chine et a permis aux sociétés comme Framatome de pouvoir accompagner ce développement.
Le projet Taishan est exemplaire dans ce que l'on peut mettre en place dans le cadre d'une coopération. Nous avons mis en commun une expérience technologique, une expérience industrielle, une expérience de la chaîne d'approvisionnement et une capacité à travailler ensemble sur des projets très complexes. Au-delà de cela, il y a certes une histoire technique mais aussi une histoire de respect et bonne entente entre les équipes. Ces relations de qualité sont le fondement d'accords qui ouvrent effectivement de nouvelles perspectives que nous allons explorer, par exemple au Royaume-Uni, d'abord avec le projet Hinkley Point C mais aussi sur d'autres projets où l'implication de la Chine sera plus importante. Ce sont ces opportunités futures, dont le projet britannique est un bon exemple, que nous sommes en train de préparer.
Par Che Bin, journaliste au Quotidien du Peuple