Le système éducatif français aide à élever le niveau de l'aviation civile chinoise

Huo Baiming, âgé de 25 ans, s'apprête à recevoir son diplôme de maîtrise de l'Université de l'aviation civile de Chine et un certificat d'ingénierie d'une commission professionnelle française en juillet.

Après cela, il s'installera à Shanghai et travaillera pour la Commercial Aircraft Corporation of China, une grande société de R&D et de fabrication d'avions civils.

"Je suis heureux d'acquérir une multitude de ressources éducatives bilatérales", déclare M. Huo.

L'Institut sino-européen d'ingénierie aéronautique basé à Tianjin, où M. Huo a étudié pendant près de sept ans, a été co-fondé par l'Université de l'aviation civile de Chine et le Groupement des écoles aeronautiques et spatiales (GEA France) en 2007.

C'était la première fois que la Chine introduisait le système éducatif d'ingénierie français, créé par Napoléon, dans son industrie aéronautique nationale.

Selon, Yang Xinsheng, doyen de l'institut, le système éducatif d'ingénierie français a été intégré au modèle d'enseignement quotidien. Des cours généraux, tels que les mathématiques, la physique et le français, ainsi que des cours professionnels liés à la technologie et à la gestion de l'ingénierie aéronautique sont donnés par un groupe d'enseignants de la partie chinoise et une cinquantaine d'enseignants de la partie française.

"Les étudiants doivent suivre environ 5.500 heures de cours avant d'être diplômés", a indiqué M. Yang. "Grâce à des années d'apprentissage intensif, nos étudiants connaissent bien les langues et l'ingénierie."

Joël Flahaut enseigne à l'institut depuis plus de onze ans. D'après lui, la coopération internationale dans le domaine de l'aviation est essentielle et apporte des bénéfices mutuels aux deux parties.

"J'espère présenter davantage de connaissances avancées aux étudiants chinois et cultiver plus de talents avec des compétences professionnelles et des perspectives internationales."

En 2019, plus de 350 diplômés travaillaient dans le secteur chinois de l'aviation civile. Parmi eux, cinq diplômés travaillent aujourd'hui comme ingénieurs dans la chaîne d'assemblage final d'Airbus à Tianjin, une base d'installation de cabines et de livraison pour les modèles A320 et A330.

Liu Chang, du Bureau des ressources humaines de la société, note qu'ils sont plus que capables de fournir des solutions techniques sur mesure et d'améliorer l'efficacité dans la livraison des avions.

Un éventail d'enseignants et d'étudiants de l'institut ont offert un soutien technique à plusieurs projets de R&D importants dans l'aviation en Chine.

"Nous espérons que nos étudiants contribueront davantage au secteur chinois de l'aviation civile", déclare Bai Jie, vice-président de l'Université.

Le commerce bilatéral entre la Chine et la France a dépassé 60 milliards de dollars l'an dernier, atteignant un montant record.

La Chine continuera d'approfondir sa coopération avec la France dans de nombreux domaines tels que l'aviation civile et de porter la coopération économique et commerciale bilatérale à un nouveau niveau, selon Gao Feng, porte-parole du ministère du Commerce.