Dernière mise à jour à 11h01 le 02/06
Les centaines de milliers de manifestants sortis vendredi dans les rues à travers le pays ont réitéré leur refus pour le dialogue avec les représentants du système, en vue de trouver une sortie à la crise que traverse le pays.
Cet énième refus de la rue et de l'opposition à prendre part à une quelconque action politique associant toute personnalité ayant participé à diriger le pays sous l'ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, est une réponse à l'appel lancé mardi dernier par le vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'Armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah à un dialogue "sérieux" et "rationnel" à travers des "concessions réciproques".
Le chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui en sont les principales cibles des manifestants.
En réalité, malgré la démission le 2 avril de l'ancien président Bouteflika, sous la pression de la rue, et l'annulation de la présidentielle initialement prévue pour le 18 avril, le seuil des revendications populaires a été porté à la hausse.
De la demande à ce que l'ancien chef de l'Etat ne brigue pas un cinquième mandat, les citoyens sont passés au stade du départ de tous les symboles du système, l'observation d'une période de transition, pour ensuite arriver à une élection présidentielle, neutre et transparente.
Mais pour le moment, le gouvernement conduit par l'ancien ministre de M. Bouteflika et le commandement de l'état-major de l'armée tiennent à l'organisation d'une présidentielle le 4 juillet prochain, contrairement au souhait de la rue et des partis d'opposition.