Dernière mise à jour à 13h17 le 04/07
Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew, a quitté Addis-Abeba mercredi pour se rendre à Niamey, capitale du Niger, afin d'y participer à une réunion du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) concernant la phase de mise en oeuvre imminente de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
Dans un communiqué publié mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères (MoFA) a indiqué que M. Andargachew s'était rendu à Niamey où les ministres africains des Affaires étrangères doivent discuter les 4 et 5 juillet de la phase de mise en oeuvre de l'accord continental de libre-échange.
Les ministres des Affaires étrangères des 55 pays membres de l'UA qui composent le Conseil exécutif du bloc doivent soumettre leurs recommandations concernant l'accord de libre-échange, qui seront débattues lors du 12ème sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement africains, prévu les 7 et 8 juillet, selon l'UA.
La ZLEC est entré en vigueur 30 jours après la réalisation du seuil de 22 pays membres ayant transmis à l'UA leur dispositif de ratification de ce pacte, et le nombre de pays à avoir ainsi confirmé leur ratification s'élève actuellement à 24, tandis que le bloc panafricain appelle instamment les autres pays d'Afrique à ratifier à leur tour cet accord.
La liste toujours croissante des pays ayant ratifié l'Accord de libre-échange africain, produit le 21 mars de l'an dernier à Kigali, capitale du Rwanda, s'est encore allongée le 24 mai par l'ajout du Zimbabwe.
Jusqu'à présent, 52 des 55 pays membres de l'UA ont signé l'accord mettant en place la ZLEC, qui prévoit l'instauration d'un marché commun sur le continent.
L'une des principales ambitions du ZLEC est de créer un marché continental unique pour les produits et services, permettant la libre circulation des hommes d'affaires et des investissements, et favorisant ainsi l'accélération de l'instauration d'une union douanière.
Selon l'UA, la ZLEC "pose les fondations" de ce qui pourrait devenir la plus grande zone de libre-échange en termes de nombre de pays participant, avec plus d'1,2 milliard d'habitants représentant un produit intérieur brut combiné de 2 500 milliards de dollars.
Une fois en vigueur, l'accord de libre-échange africain devrait augmenter le niveau des échanges commerciaux intra-africains de plus de 52% d'ici à 2020, selon les projections de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
Le Niger accueillera pour la première fois un sommet de l'UA du 4 au 8 juillet, et ce sommet devrait être marqué par le lancement historique de la Zone de libre-échange africaine.