Dernière mise à jour à 13h23 le 28/06
« Nos conteneurs frigorifiques ont été inclus dans la liste des droits de douane des États-Unis. Les commandes des pays étrangers vont-elles diminuer rapidement ? » A la même époque de l'année dernière, Jian Junlai, directeur général adjoint de Qingdao Zhongji Refrigerator Manufacturing Co., Ltd., s'était inquiété en ces termes à cause des frictions économiques et commerciales sino-américaines. Un an plus tard, ses inquiétudes ont disparu. « Les exportations de conteneurs n'ont pas diminué et la valeur de la production a même atteint un nouveau sommet ! », a-t-il dit.
Les exportations, la consommation et l'investissement sont la « troïka » qui stimule la croissance économique, et quand arrivent les frictions commerciales, les exportations sont les premières touchées. Les droits de douane sont un facteur important qui influe sur les prix des produits d'exportation. Une fois que des droits de douane élevés sont imposés, la compétitivité internationale des produits concernés est affaiblie.
En outre, les frictions commerciales peuvent également avoir un impact négatif sur la consommation et les investissements.
Au niveau de la consommation, les frictions économiques et commerciales ont entraîné une baisse des bénéfices de certaines entreprises et une baisse du revenu des employés, ce qui peut affaiblir le pouvoir d'achat. Et dans le même temps, les contre-mesures chinoises peuvent faire augmenter le prix des marchandises importées des États-Unis et, dans une certaine mesure, affecter la libération du potentiel de consommation.
Au niveau des investissements, les frictions économiques et commerciales peuvent entraîner une réduction de la production des industries connexes touchées, ce qui conduira à une réduction ou une suspension des investissements.
Le monde extérieur est en pleine effervescence et les frictions économiques et commerciales s'accentuent. Sa façon de résister au vent et aux vagues et de relever le défi constituera un test de la qualité et des performances du navire économique de la Chine.
Comme le président Xi Jinping l'a souligné : « L'économie chinoise est une mer, pas un petit étang ». « Les pluies diluviennes peuvent détruire des petits étangs, mais elles ne peuvent pas renverser la mer ». Face aux incertitudes extérieures grandissantes, l'économie chinoise continue de faire face et reste stable.
Le commerce extérieur s'est stabilisé : la Chine a fait progresser avec résolution l'amélioration de l'efficacité des ports et la réduction des redevances, expérimentant des politiques d'exonération de la TVA et de la taxe à la consommation pour des entreprises spécifiques et faisant un bon travail en matière de services financiers pour les entreprises d'importation et d'exportation. Une série de « coups combinés » stables du commerce extérieur a ouvert un nouveau monde aux entreprises exportatrices chinoises. Au cours des cinq premiers mois de cette année, la valeur totale des échanges de biens de la Chine à l'importation et à l'exportation a augmenté de 4,1% d'une année sur l'autre.
Dans le même temps, les investissements ont augmenté : sous l'impulsion d'une politique d'investissement stable, la situation de l'investissement et du marché chinois a continué de s'améliorer. Au cours des cinq premiers mois de cette année, les investissements nationaux en immobilisations ont augmenté de 5,6% d'une année sur l'autre.
Depuis le début des frictions économiques et commerciales, Tesla est venu en Chine pour construire des usines, BMW a accru ses investissements dans le pays et la première société de portefeuille à capitaux étrangers s'y est implantée. L'attrait de la Chine pour les investissements étrangers n'a jamais diminué.
« De nombreuses entreprises américaines choisissent d'investir en Chine, ce qui est le résultat inévitable de l'effet de transfert d'investissements ». Selon Liang Ming, directeur de l'Institut du commerce extérieur du Ministère du Commerce, les contre-mesures tarifaires chinoises vont affaiblir la compétitivité de certains produits américains sur le marché chinois. Afin d'éviter des effets pervers sur leur propre développement, certaines sociétés américaines contournent simplement les barrières tarifaires et installent des usines directement en Chine, au plus grand bénéfice des consommateurs chinois.
La consommation a été forte : des mesures visant à renforcer la capacité de consommation et à promouvoir la modernisation de la consommation ont été introduites successivement, afin que les habitants « puissent consommer », « soient disposés à consommer » et « osent consommer ». Au cours des cinq premiers mois de cette année, le total des ventes au détail de biens de consommation en Chine a augmenté de 8,1% d'une année sur l'autre, dont 17,8% en ligne.
La « troïka » constituée par les exportations, la consommation et l'investissement a permis à l'économie chinoise à progresser de manière constante. Au cours du premier trimestre de cette année, l'économie de la Chine a progressé de 6,4% d'une année sur l'autre, soit le même niveau que celui du quatrième trimestre de l'année dernière. Elle a été meilleure que prévu et a pris un bon départ. « Les opérations économiques de la Chine sont restées dans une fourchette raisonnable, montrant une tendance généralement stable, stable et progressive », a déclaré Ning Jizhe, directeur adjoint de la Commission nationale du développement et de la réforme.
L'impact des frictions économiques est contrôlable : cet impact sera grandement atténué avec l'ajustement de la dynamique économique
Le protectionnisme commercial est l'ennemi de la croissance. Bien que l'ampleur et l'intensité des frictions économiques et commerciales sino-américaines actuelles aient été rarement vues dans l'histoire, leur impact est encore limité pour l'économie chinoise du fait des volumes énormes, de la puissante dynamique et du potentiel important de celle-ci.
Depuis le début des frictions économiques et commerciales, de nombreux experts et instituts de recherche ont estimé l'impact négatif de celles-ci sur la croissance économique de la Chine en simulant l'état réel des opérations économiques.
Gao Lingyun, chercheur à l'Institut d'économie et de politique mondiales de l'Académie chinoise des sciences sociales, a calculé que l'imposition par les États-Unis de droits de douane de 25% sur les importations chinoises de 200 milliards de dollars aux États-Unis entraînera une baisse de 0,3 point de pourcentage du taux de croissance du PIB de la Chine. Des droits de douane de 25% sur les importations chinoises restantes de 300 milliards de dollars aux États-Unis entraîneront une baisse de 0,52 point de pourcentage du taux de croissance du PIB chinois.
Les résultats de la simulation du laboratoire de simulation de politique commerciale de l'Institut d'économie internationale de l'Université agricole de Chine montrent que si les États-Unis imposent des droits de douane de 25% sur des importations chinoises d'un montant total de 200 milliards de dollars, et que la Chine taxe 60 milliards de dollars de marchandises originaires des États-Unis, le taux de croissance du PIB chinois diminuera de 0,622 point de pourcentage ; si les États-Unis imposent 300 milliards de dollars supplémentaires, et que la Chine impose des droits de douane de 25% sur les produits importés des États-Unis et bloque toutes les importations en provenance des États-Unis, le taux de croissance du PIB chinois chutera de 1,008 point de pourcentage.
Cependant, si l'on considère l'impact des frictions économiques et commerciales, tout cela est loin d'être suffisant pour en calculer la valeur de manière statique, mais il est également nécessaire de veiller à ce que le développement économique puisse s'ajuster de manière dynamique. Parmi cela, il y a à la fois la fonction de régulation spontanée du marché et le rôle important du macro-contrôle national. En particulier en Chine, le gouvernement dispose de solides capacités de contrôle macro-économique et de politiques et outils de réglementation adéquats. Par conséquent, sur le long terme, l'impact des frictions économiques et commerciales sera grandement atténué par l'ajustement de la dynamique économique.
Par exemple, la réforme fiscale qui a débuté le 1er octobre de l'année dernière a allégé le fardeau des groupes à revenu faible et intermédiaire et stimulé le potentiel de consommation des résidents. Un rapport de recherche publié récemment par le Centre national de recherche économique de la Peking University a montré que cette réforme pourrait permettre finalement d'augmenter les dépenses de consommation de 717,6 milliards de yuans, ce qui pourrait stimuler la croissance économique de la Chine de 0,87 point de pourcentage en 2017. On peut constater qu'une seule mesure de réforme fiscale peut compenser dans une large mesure le déclin de la croissance du PIB causé par les frictions économiques et commerciales estimées par les experts.
La réforme fiscale n'est pas la plus puissante des mesures de réduction des taxes et des redevances imposées par la Chine. Les réductions d'impôts de cette année sont également de quelques centaines de milliards de yuans et l'approfondissement de la réforme de la TVA entamée le 1er avril permettra de réduire le fardeau annuel de plus de 1 000 milliards de yuans, ce qui contribuera davantage à la stabilisation de la croissance économique.
Autre exemple, le taux de déficit budgétaire de la Chine est de 2,8%, inférieur à la ligne d'alerte internationale de 3%, et le ratio de réserves obligatoires des dépôts statutaires est relativement élevé, et la politique budgétaire active couplée à une politique monétaire saine ont laissé une marge suffisante pour permettre de faire face aux risques externes et aux chocs dus aux incertitudes.
La production économique totale de la Chine a atteint 90 000 milliards de yuans : le poids du navire de son économie, la profondeur de son tirant d'eau et la stabilité de sa navigation ne sont plus ce qu'ils étaient naguère. En particulier, l'économie chinoise a une forte résilience et est parfaitement capable de résister à l'impact des frictions économiques et commerciales.
Cet article est une adaptation et une traduction d'un texte publié par le Quotidien du Peuple le 27 juin et intitulé « Fendons et traversons les vagues vers un avenir radieux ».