Dernière mise à jour à 15h26 le 27/06
Un total de 5 974 personnes en fuite sont revenues en Chine entre mai 2014 et mai 2019, a annoncé le 26 juin un communiqué officiel.
Parmi eux, 1 425 étaient des membres du Parti et des représentants de l'État et 58 figuraient dans la Notice rouge d'Interpol, selon un bureau en charge du rapatriement des fugitifs et du recouvrement des capitaux relevant du groupe central de coordination anti-corruption de la Chine.
Dans le même temps, des avoirs volés d'une valeur de 14,25 milliards de yuans (environ 2,07 milliards de dollars) ont été récupérés.
Xiao Jianming, ancien président du Yunnan Tin Group, dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) et vice-président du comité des finances et de l'économie de l'Assemblée populaire provinciale, a été le dernier fugitif de la Notice rouge d'Interpol à revenir en Chine.
Xiao, soupçonné de corruption, est rentré en Chine et s'est rendu de lui-même en mai, environ 6 ans et demi après avoir fui à l'étranger.
Ces progrès notables dans la lutte contre la corruption au-delà des frontières ont été réalisés depuis que la Chine a créé un bureau interdépartemental en juin 2014.
Le bureau est composé de fonctionnaires de huit agences, à savoir le Comité central pour l'inspection disciplinaire du Parti communiste chinois, la Cour populaire suprême, le Parquet populaire suprême, les ministères des Affaires étrangères, de la Sécurité publique, de la Sécurité de l'État et de la Justice, ainsi que la Banque populaire de Chine.
La coordination sans faille entre les agences par le biais du bureau a facilité la mise en place d'une chasse à l'homme internationale pour les fugitifs.
En janvier, Xie Haojie, ancien dirigeant d'une entreprise de recyclage de papier de la province du Jiangsu (est de Chine), recherché pour abus de pouvoir, a été arrêté à Manille et rapatrié en Chine moins de 10 mois après sa fuite. Ce cas a montré l'efficacité et la précision croissantes de la chasse aux fugitifs.
La législation dans ce domaine a également progressé. En octobre 2018, la Chine a révisé la loi de procédure pénale afin d'introduire un « jugement par défaut » dans les procès pénaux. Elle a également promulgué une nouvelle loi sur l'entraide judiciaire internationale.
Toujours en 2018, cinq traités d'extradition et quatre traités d'assistance judiciaire ont été signés.