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L'Algérie cesse de recourir à la planche à billets

Xinhua | 24.06.2019 09h03

Après une année et demie de recours à la planche à billets pour financer l'économie nationale, à une époque où les liquidités bancaires s'étaient rétrécies, l'Algérie decide de renoncer à ce mode de financement non conventionnel, a-t-on appris dimanche à Alger.

En marge du lancement d'un programme de formation sur l'environnement au profit des journalistes, dimanche dans la capitale algérienne, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassane Rabhi a annoncé que "l'ère du financement non conventionnel est révolue".

Sans donner davantage de détails sur la manière dont l'actuel exécutif compte s'y prendre pour éviter au pays les conséquences néfastes de la fonte de ses réserves de change, M. Rabhi a dit dans une déclaration rapportée par l'agence officielle APS que "le gouvernement avait pris des mesures devant permettre au pays d'éviter les risques qui pourraient porter préjudice à l'économie nationale".

Selon la Banque d'Algérie, sur les 6 556,2 milliards de dinars (55 milliards de dollars) mobilisés dans le cadre du financement non conventionnel, un montant de 2 470 milliards de dinars (20 milliards USD) a servi au financement du déficit du Trésor, au titre des années 2017 et 2018 et partiellement au titre de l'exercice 2019.

Dans une note de conjoncture pour le deuxième semestre de 2018 publiée le 3 juin dernier, la Banque d'Algérie a annoncé que les réserves de change du pays s'étaient établies à 79,88 milliards de dollars fin 2018 contre 97,33 milliards de dollars fin 2017, soit une baisse de 17,45 milliards de dollars en une année, mettant en cause "l'excès des importations sur les exportations".

Les réserves de l'Algérie sont passées de 194 milliards de dollars en 2013 à 178 milliards en 2014, pour finir l'année 2017 avec 97,33 milliards de dollars.

Les recettes de l'Algérie en devises proviennent à 97% de ses ventes des hydrocarbures.

Le déclin de ses réserves de change s'explique par la chute des prix du pétrole, lesquels sont passés de 117 dollars/baril à seulement 27 dollars en février 2016, pour tourner autour de 64 dollars de nos jours.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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