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Le voyage de Xi Jinping au prochain G20 va renforcer davantage l'économie ouverte

le Quotidien du Peuple en ligne | 27.06.2019 16h05

Selon les observateurs, la visite du président Xi Jinping au Japon pour le Sommet du G20 renforcera le consensus international sur le maintien du multilatéralisme et une économie ouverte dans un contexte de protectionnisme croissant qui domine l'économie mondiale.

Ils estiment que la prochaine rencontre entre Xi Jinping et le président américain Donald Trump en marge du sommet pourrait également désamorcer les tensions commerciales bilatérales entre les deux plus grandes économies du monde.

Xi Jinping sera au Japon du 27 au 29 juin pour assister au 14e Sommet du G20 à Osaka à l'invitation du Premier ministre japonais Shinzo Abe, a annoncé le 23 juin le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang.

La Chine devrait utiliser la réunion multilatérale pour réitérer son engagement en faveur de la coopération internationale, lutter contre le protectionnisme et préserver la stabilité de l'ordre économique international existant, a déclaré Zhou Fangyin, chercheur en relations internationales à l'Institut de stratégies internationales du Guangdong.

Les dirigeants mondiaux d'économies représentant plus de 80% du PIB mondial se réuniront à Osaka plus tard dans la semaine pour débattre de questions telles que l'économie mondiale, le commerce et l'investissement, l'innovation, l'environnement, l'énergie et l'emploi.

Le sommet intervient alors que les frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis menacent de plus en plus la croissance économique mondiale.

« La Chine s'efforce d'élargir ses partenariats économiques et commerciaux via des plates-formes commerciales multilatérales ou des mécanismes de coopération économique régionaux, ce qui, dans une certaine mesure, contribue à renforcer la confiance dans la communauté internationale », a déclaré M. Zhou.

Le Sommet des dirigeants du G20, créé en réaction à la crise financière mondiale de 2008, doit clairement indiquer comment s'opposer au protectionnisme et défendre une économie ouverte afin de dissiper les incertitudes et les risques croissants de l'économie mondiale, a-t-il ajouté.

Guillermo Santa Cruz, directeur du Chinese Investment Monitor de la Chambre de commerce Argentine-Chine, a écrit dans un article publié dans le Preview Policy Report pour le Sommet du G20 à Osaka : « Nous sommes sur le point de renforcer le message d'ouverture, d'intégration et de concurrence loyale qui nous mènera à une prospérité partagée ».

Construire une économie mondiale ouverte avec des institutions multilatérales fortes est dans l'intérêt de tous, en particulier des pays moins développés et en développement, a-t-il déclaré.

Xi Jinping et Donald Trump sont convenus lors d'une conversation téléphonique la semaine dernière de se rencontrer au Japon. Leur prochaine réunion a fait naître l'espoir que les deux pays réduiront leurs divergences. La nouvelle a transformé le sentiment des marchés boursiers mondiaux à la hausse, mais les experts ont souligné que des efforts concrets sont encore nécessaires pour parvenir à un accord.

Chen Hongbin, chercheur associé aux Instituts d'études internationales de Shanghai, estime pour sa part que la rencontre entre les deux chefs d'État serait sans aucun doute à l'honneur lors du Sommet du G20, soulignant que les frictions commerciales persistantes entraînaient des risques de dégradation pour l'économie chinoise et qu'un impact négatif se profilait également sur l'économie américaine.

Le Fonds monétaire international a de son côté averti plus tôt ce mois-ci que les droits de douane mis en œuvre par les États-Unis ou la Chine pourraient réduire la production économique mondiale de 0,5%, ou 455 milliards de dollars, en 2020.

La rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump contribuera à apaiser les tensions entre Beijing et Washington dans les différends commerciaux, affirme M. Zhou. « Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que la réunion résolve le problème commercial, mais cela donnera un élan aux discussions commerciales », a-t-il ajouté.

Stephen Roach, membre du corps professoral de l'Université Yale et ancien président de Morgan Stanley Asia, a déclaré dans le Rapport de politique préliminaire pour le Sommet du G20 à Osaka que cette résolution est possible, mais que ce ne sera pas facile dans le climat actuel. « Le soutien politique bipartite au "China-bashing" par les États-Unis est particulièrement problématique, car il menace de transformer une guerre commerciale en une guerre froide économique destructrice et prolongée », a déclaré M. Roach. « Plus que jamais, un monde fragile a désespérément besoin de volonté politique et de sagesse ».

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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