Dernière mise à jour à 09h54 le 19/01
Cinq chefs d'Etat africains vont participer samedi à Lomé, la capitale togolaise, à un sommet consacré à la lutte contre le commerce de faux médicaments dans le continent, a indiqué le ministre togolais de l'Administration territoriale, Payadowa Boukpessi.
Il s'agit de Faure Gnassingbé (Togo), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Yoweri Museveni (Ouganda), Macky Sall (Sénégal) et Adama Barrow (Gambie). En raison de la situation sécuritaire dans son pays, le président nigérien Mahamadou Issoufou n'y participera pas, tandis que son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo, sera représenté par son ministre de la Santé.
L'événement, "une initiative originale, purement africaine", selon le ministre togolais de la Santé, Moustapha Mijiyawa, est organisé par le Togo en partenariat avec la Fondation Brazzaville, une ONG essentiellement dédiée à la résolution des conflits et la préservation de l'environnement en Afrique.
La rencontre vise à jeter les bases d'un engagement continental dans la lutte contre ce fléau qui tue près de 900.000 Africains chaque année, dont 120.000 enfants de moins de cinq ans, et à se doter d'un arsenal juridique à la hauteur des enjeux.
En effet, à l'heure actuelle, "les faux médicaments tuent beaucoup plus que le paludisme", a souligné M. Mijiyawa. "Paradoxalement, l'arsenal juridique pour les combattre est léger, c'est à dire qu'il y a un fossé entre la gravité du problème et les sanctions prises contre les trafiquants".
La rencontre devrait déboucher sur une déclaration commune appelant à criminaliser ce trafic et à introduire de nouvelles législations.