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Burkina Faso : le Parlement autorise l'armée à recruter des volontaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme

Xinhua | 22.01.2020 08h42

Le Parlement burkinabè a adopté mardi, à l'unanimité, le projet de loi sur le recrutement de volontaires pour la défense de la patrie dans un contexte marqué par une lutte accrue contre le terrorisme, qui endeuille quotidiennement le Burkina Faso.

"L'ensemble des députés, tout parti politique confondu, permet ainsi la mise en œuvre de l'appel de Roch Marc Christian Kaboré pour une prise en charge endogène et burkinabè de la défense de la Patrie", s'est réjouis le porte-parole du gouvernement Rémis Dandjinou.

Selon cette loi, le Volontaire pour la Défense de la Patrie (VDP) est "une personne de nationalité burkinabè, auxiliaire des forces de défense et de sécurité, servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village où de son secteur de résidence, en vertu d'un contrat signé entre le volontaire et l'Etat".

Quant au recrutement, il se fait au niveau du village ou du secteur de résidence sur la base du volontariat, subordonné à l'approbation des populations locales, en assemblée générale. Le Volontaire reçoit une formation et un équipement spécifique, et la durée de sa formation est de quatorze jours, une formation basée sur la manipulation des armes et la discipline.

Les volontaires bénéficieront d'une couverture sanitaire en cas de blessure dans l'exécution de leurs missions, mais également d'une prime forfaitaire unique en cas d'invalidité permanente.

Toutefois, une prime de démobilisation lui sera versée à l'échéance de son contrat.

Pour encadrer leur intervention, la loi souligne que les volontaires demeurent responsables devant les juridictions compétentes des actes répréhensibles commis dans l'exécution ou à l'occasion de l'exécution de leurs missions.

"Nous voulons éviter que ces volontaires soient des milices", a expliqué le ministre de la Défense, Cheriff Sy, devant les députés avant d'ajouter : "Nous manquons d'effectifs, au regard de la nature de la menace, c'est l'objectif pour lequel les volontaires participeront à relever les défis du moment".

Confronté depuis 2015 à une vague d'attaques terroristes, le Burkina Faso, jadis connu pour sa stabilité dans la sous-région ouest-africaine, multiplie les solutions pour venir à bout du fléau.

Lundi, des experts ont remis au chef d'Etat Kaboré un document sur la politique de sécurité nationale (PSN), élaboré récemment.

Il s'agit d'un document qui va "affecter de façon positive, la perception, l'organisation, la vision de la sécurité dans notre pays", a fait savoir le ministre en charge de la sécurité, Ousséni Compaoré.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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