Dernière mise à jour à 13h36 le 17/04
Le Premier ministre du Burkina Faso, Christophe Joseph Marie Dabiré, a signé mercredi un décret portant restrictions temporaires de libertés au titre des mesures spéciales de réduction de la propagation du COVID-19, a annoncé la Primature dans un communiqué.
"Ce décret prolonge jusqu'à nouvel ordre, les mesures annoncées le 23 mars 2020 et institue des sanctions en cas de non respect", souligne le communiqué.
Depuis l'apparition des premiers cas du COVID-19 au Burkina Faso le 9 mars 2020, le gouvernement a pris des mesures visant à restreindre les libertés afin de limiter la propagation du virus.
Ce décret prolonge jusqu'à nouvel ordre, à compter du 5 avril 2020 à zéro heure, toutes les restrictions de l'arrêté du 23 mars abrogé par le décret.
Il s'agit entre autres, de l'interdiction de regroupements ou de rassemblements, de la suspension de l'opération d'enrôlement biométrique et des opérations spéciales de délivrance de Cartes Nationales d'Identité Burkinabè, de la fermeture des aéroports de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso aux vols commerciaux et des frontières terrestres et ferroviaires.
Il renouvelle, par ailleurs, l'interdiction du transport interurbain de passagers, à compter du 5 avril 2020, et ce jusqu'à nouvel ordre ; et l'article 7 énonce le confinement des personnes testées positives au COVID-19 et la mise en quarantaine de toute personne ayant eu un contact physique avec un cas positif de COVID-19.
Le décret prévoit en outre des sanctions. En effet, les contrevenants aux mesures d'interdictions énoncées dans ledit décret sont punis des amendes allant de 5.000 F à 12.000 F ou de 100.000 F à 200.000 F FCFA, selon les cas. Et ces amendes peuvent aller à 500.000 F en cas de récidive.