Dernière mise à jour à 14h19 le 23/04
L'épidémie de COVID-19 se propage à plusieurs continents. Beaucoup de Chinois d'outre-mer en Afrique ont participé activement à la lutte locale contre l'épidémie. Ils ont donné l'argent ou les matériels de leur propre initiative, ont versé à l'avance aux employés locaux leur salaire, ou ont distribué la nourriture dans les quartiers. Les Chinois sont présents à chaque étape de la lutte contre l'épidémie.
"La plupart des gens ici sont chaleureux et gentils. Ils nous ont aidés plusieurs fois à surmonter les difficultés auparavant", a dit Wang Jun en souriant, qui a vécu et travaillé dix ans en Angola.
À cause de l'épidémie de COVID-19, l'Angola a proclamé l'état d'urgence à 00h00 du 27 mars sur tout le territoire. Comme le gouvernement a demandé l'arrêt du travail et le confinement, beaucoup de gens locaux ont perdu leur revenu. "J'ai beaucoup d'amis ici et je veux faire quelque chose tant que je peux", a dit Wang Jun.
Les vaporisateurs donnés par Chen Zhihao, président de la Chambre de commerce de Zhejiang en Angola. Photo par Xu Kunpeng
À Saurimo dans la province de Lunda Sud en Angola, les Chinois ont créé un groupe sur Wechat. "Il y a 80 personnes environ dans ce groupe. Nous avons collecté 2,6 millions de kwanzas (devise angolaise, 4676 dollars environ) en moins d'une journée", a dit Wang Jun. "Nous nous en servons pour acheter des nourritures et des produits de première nécessité."
Dans le matin du 14 avril, Wang Jun et d'autres Chinois à Saurimo sont allés au département provincial de la santé de Lunda Sud en Angola avec 10 camions pick-up chargés de matériels. "Nous sommes venus de notre propre initiative. L'Angola est déjà notre deuxième pays natal. J'espère que nous nous unissons à ce moment critique", a dit Wang Jun.
Certains ont pris l'initiative de donner l'argent et les matériels. Certains ont, de leur propre initiative, versé le salaire aux employés locaux à l'avance pour garantir leur vie. Xie Guangqi, directeur de la Chambre de commerce Sichuan et Chongqing au Kenya, a déjà vécu 15 ans au Kenya. Son restaurant a suspendu les activités à cause de l'épidémie en février. "Étant donné que nos 18 employés locaux n'auront pas de revenu, après le confinement instauré par le gouvernement, nous leur avons versé la totalité du salaire en mars et la moitié du salaire en avril", a dit Xie Guangqi, "Beaucoup d'entreprises dans notre chambre de commerce font la même chose. Une société de luminaires a continué à verser la totalité du salaire aux employés locaux pour les aider à surmonter les difficultés."
"Durant le confinement de l'Afrique du Sud, l'Hôpital Tembisa, le premier hôpital désigné pour recevoir les patients atteints de la COVID-19 avait besoin de transporter des matériels en urgence. Mais beaucoup de grandes entreprises de transport local ont suspendu leurs activités. J'ai donc organisé la livraison gratuite avec "Cheetahway Highseng Express", a dit Yu Yang, président de l'entreprise logistique Cheetahway Highseng Express.
Pour livrer les matériels dont les hôpitaux désignés avaient besoin en urgence, Yu Yang a établi un plan détaillé : "Chaque matin, nous fournissons des masques, des gants et des désinfectants aux chauffeurs. Nous avons prévu plusieurs itinéraires pour être sûre d'accomplir les missions et réduire le risque encouru par les chauffeurs qui sont nos frères."
Durant le confinement, très peu de supermarchés sont restés ouverts. "La livraison par la moto pour la courte distance a été arrêtée. Comme il y a peu de services de livraison express pour les nourritures, il est difficile pour les habitants locaux de les acheter. Nous avons donc organisé les services de livraison avec les supermarchés locaux et chinois chaque jour", a dit Yu Yang.
Selon An Xin, femme de Yu Yang, c'est déjà la 15e année que Yu Yang et sa famille vivent en Afrique du Sud. "Les Chinois installés en Afrique du Sud respectent les politiques, les lois et les règlements du gouvernement local sur l'isolement. À ce moment critique, pour la paix de la société, nous souhaitons surmonter les obstacles avec nos amis africains par donner l'argent et faire les efforts."
Depuis l'éclatement de l'épidémie au Botswana à fin mars, Nan Gengxu, directeur du Conseil chinois pour la promotion de la réunification nationale pacifique, a immédiatement lancé aux ressortissants chinois un appel aux dons financiers et matériels pour la société botswanaise. Les ressortissants chinois et les associations chinoises au Botswana y ont répondu avec beaucoup d'enthousiasme. Presque 500 entreprises et individus chinois ont participé aux dons d'argent, à hauteur de 6 millions de yuan.
"Les premiers matériels ont été donnés au ministère botswanais de la Santé et du Bien-être le 15 avril, pour que les agents gouvernementaux et les personnels médicaux puissent les utiliser", a dit Nan Gengxu. "C'est le moment le plus difficile en Afrique. Nous devons encore apporter le soutien à notre deuxième pays natal et lutter contre l'épidémie avec nos amis africains par les actions concrètes."
Au début de l'épidémie de COVID-19, les deux sociétés dirigées par Nan Gengxu, Global Max Media Group et Africa Huawen Media Group, se tenaient déjà prêts pour publier des reportages. Pour présenter l'évolution de l'épidémie de COVID-19, Nan Gengxu a invité au studio de la radio les diplomates de l'ambassade et les personnels médicaux. "J'espère pouvoir présenter l'expérience de la Chine en matière de lutte contre l'épidémie, laquelle servira d'exemple pour le travail local de prévention de l'épidémie", a dit Nan Gengxu.
Par Yang Ning et Liu Xiaoyi, journalistes de l'édition d'outre-mer du Quotidien du Peuple